LOMBARD Lucien, Joseph, Léandre

Fils d’un berger socialiste SFIO et d’une journalière catholique, Lucien Lombard reçut les premiers sacrements catholiques. Boursier, élève de l’école primaire supérieure de Lorgues, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Draguignan en 1933. Il commença son service militaire dans l’Infanterie à Hyères, puis élève-officier de réserve à Saint-Maixent, il le termina comme sous-lieutenant en septembre 1938. Nommé instituteur au Luc en octobre 1938, il sympathisa avec les communistes locaux qui furent élus, peu après, au conseil municipal à la faveur d’une élection complémentaire.
Mobilisé au début de la guerre à Hyères, fait prisonnier dans les Vosges, captif en Allemagne, Lombard refusa de participer à une cérémonie en faveur du maréchal Pétain à l’Offlag III C du camp de Lubben. Puni pour cette indiscipline, animateur de la résistance dans le camp, libéré le 7 avril 1945, il rentra en France le 29 avril et reprit son poste d’instituteur au Luc.
Lombard adhéra au Parti communiste français à son retour de captivité et devint le secrétaire à l’information et à l’éducation de la section communiste du Luc. Candidat au Conseil général dans le canton du Luc, il obtint 1 265 voix, le 21 septembre 1945. Le bureau de la fédération communiste du Var annonça son désistement pour Alix Barbarroux, conseiller socialiste sortant, arrivé en tête (Rouge-Midi, 25 septembre 1945). La fédération socialiste SFIO ayant décidé de maintenir tous ses candidats pour le deuxième tour, le bureau fédéral du PCF annonça alors qu’il maintenait la candidature de Lombard qui obtint 1 414 voix, le 30 septembre.
Lombard quitta le Var pour le Gard en 1947 après s’être marié uniquement civilement en juillet 1947 à Sommières. Il enseigna à Salinelles (1947-1955) puis au collège d’enseignement général Fort-Vauban à Alès (1955-1956). Nommé en Indochine au collège de Dalat (1956-1957), il devint inspecteur primaire en Tunisie, au Sénégal, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Togo.
Lombard milita dans le PCF à Sommières jusqu’en 1952.