BRIOT Louis, Philippe.

Par Jean Puissant

Schaerbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 18 août 1887 – Schaerbeek, 25 septembre 1980. Instituteur, militant syndical socialiste, président de l’Intersecteur Pensionnés de la Centrale générale des services publics, conseiller communal puis échevin de Schaerbeek, sénateur.

Fils de Félix Briot, ouvrier marbrier devenu facteur des postes et adhérent de la première heure de la Ligue ouvrière de Schaerbeek, décédé le 13 janvier 1939, et de Catherine Zebier, Louis Briot est issu d’une fratrie de six enfants dont un adopté. Après des études à l’École normale Charles Buls, il devient instituteur des écoles primaires de la ville de Bruxelles en 1906. Il exerce ce métier jusqu’en 1939, époque où il prend sa retraite et où il devient échevin. Époux de Sophie Vandenbosch, employée à la régie des téléphones, décédée en 1935, il a deux fils.

Louis Briot fait partie de la Garde civique en 1906, il est mobilisé en 1914. Il quitte la Belgique et travaille, de 1916 à 1919, aux services de santé de l’armée belge à Rouen.

Élu conseiller communal en 1932, Louis Briot devient, en 1939, échevin des Travaux publics de Schaerbeek. De 1940 à 1942, il est, en outre, chargé de l’État civil. De 1944 à 1946, ces charges se complètent avec la responsabilité des régies. Réélu aux élections communales de 1946, de 1952, de 1958 et de 1964, Briot siège comme conseiller communal jusqu’en 1970. Intervenant actif au conseil communal, il défend, en particulier, le respect des lois sociales, la journée des huit heures dans les services communaux et sous la responsabilité de la commune.

Libéré de ses fonctions scabinales, Louis Briot milite désormais à l’Intersecteur Pensionnés de la Centrale générale des services publics (CGSP) dès 1944. Il en est successivement le secrétaire national en 1947, puis le président en 1963. Au moment de la réorganisation du secteur pensionnés en 1972, Briot, âgé de 85 ans, abandonne la présidence. Jusqu’à cette date, il rédige régulièrement des articles à propos des pensions dans la Tribune générale. En 1953 et en 1960, il anime des mouvements plus revendicatifs des pensionnés du secteur public.

C’est au titre d’actif défenseur des pensionnés dont le nombre augmente rapidement après guerre que Louis Briot est choisi comme sénateur provincial du Brabant en 1950 et en 1954. Il est membre des commissions des Finances et des Communications, un moment de celle de la Justice, mais c’est dans le domaine des pensions que ses interventions se sont spécialisées : pensions des services publics, notamment des chemins de fer, pensions de guerre. Il intervient aussi plus généralement à propos de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) ou de problèmes concernant les provinces. Très assidu et actif, il remplit manifestement ses deux mandats sénatoriaux avec beaucoup de conscience.

Veuf et retraité relativement jeune, Louis Briot donne l’exemple caractéristique de la seconde moitié du XXe siècle, d’une deuxième vie après la vie professionnelle. Il est également actif à la Ligue du coin de terre dont il est le secrétaire provincial. Il est administrateur du Foyer schaerbeekois (logement social), du Comité de patronage des habitations ouvrières ainsi que d’autres organisations.

Louis Briot est détenteur de plusieurs décorations : Croix civique de première classe, chevalier de l’ordre de Léopold, etc.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139436, notice BRIOT Louis, Philippe. par Jean Puissant, version mise en ligne le 5 mars 2012, dernière modification le 17 janvier 2020.

Par Jean Puissant

SOURCE : Notices de N. Thiry-Lebrun et Philippe Herman, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, 1983-1984.

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