MOREAU Louise, épouse BRUNFAUT.

Par Jean Puissant

Schaerbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 30 avril 1887 – Bruxelles, 17 octobre 1981. Militante socialiste, conseillère à la Commission d’assistance publique de Bruxelles, conseillère provinciale du Brabant, dirigeante des Femmes socialistes, fondatrice des Femmes prévoyantes socialistes, animatrice du Comité de coordination et d’information pour l’aide à l’Espagne, épouse de Fernand Brunfaut, mère de Maxime Brunfaut*.

Fille d’un fondateur du Parti ouvrier belge (POB), Octave Moreau*, Louise fréquente, dès l’âge de cinq ans, les Enfants du peuple. Elle épouse à Laeken (pr. Brabant, arr. Bruxelles) le 16 décembre 1908, Fernand Brunfaut. Ils ont un fils, Maxime, architecte comme son père.

Pendant la Première Guerre mondiale, Louise Moreau-Brunfaut s’occupe d’une cantine. En 1921, elle participe à la collecte de secours pour les enfants russes au sein du Comité Nansen. En 1925, elle devient conseillère de la Commission d’assistance publique (CAP) de Bruxelles et le restera pendant plus de quarante ans. À ce titre, elle siège au Comité de gestion de l’Hôpital Saint-Pierre et de l’Institut universitaire des infirmières.

Louise Brunfaut est conseillère provinciale du Brabant. De 1925 à la guerre, elle préside les Femmes socialistes de Bruxelles et siège au Comité national de ce mouvement. Elle participe également aux activités des Femmes prévoyantes socialistes (FPS) dont elle est une des fondatrices, notamment à la création du home « Liberté, joie, santé » à Coxyde (Koksijde, pr. Flandre occidentale, arr. Furnes-Veurne). En 1934-1935, elle organise, comme secrétaire nationale du Comité de secours aux enfants de Vienne, l’accueil d’enfants autrichiens après la répression exercée par Dolfuss contre les quartiers ouvriers.

De 1936 à 1939, Louise Brunfaut est secrétaire nationale, aux côtés de H. Rolin*, du Comité de coordination et d’information pour l’aide à l’Espagne républicaine et l’une des principales animatrices du Comité de Bruxelles ainsi que du Comité régional d’hébergement des enfants espagnols. La Fédération bruxelloise du POB participe en tant que telle au Comité de coordination mais doit le quitter suite à une décision du Conseil général opposé à l’unité d’action avec les communistes qu’il implique.

Pour sa part, Louise Brunfaut est proche du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme où les communistes sont actives. De 1933 à 1936, elle collabore au bulletin des amis de l’URSS, La Russie nouvelle.

Après la Seconde Guerre mondiale, Louise Brunfaut poursuit ses activités au sein de diverses œuvres de santé, de logements sociaux. Elle est ainsi vice-présidente du Comité régional du logement de la province de Brabant, administratrice du Foyer laekenois, du Foyer bruxellois, de la Société anonyme du logement de l’agglomération bruxelloise, de SORELO, de l’Effort (SNHBM) de Moortebeek, etc. À Laeken, comme militante des Femmes prévoyantes socialistes (FPS) qu’elle préside, elle s’occupe des consultations pour nourrissons de cette partie de Bruxelles et de celle de l’Hôpital Brugmann.

Louise Brunfaut est, avant-guerre, membre du comité directeur des ligues ouvrières des premier et deuxième districts de Bruxelles et préside la chorale Matteotti. Elle est titulaire de nombreuses distinctions honorifiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139480, notice MOREAU Louise, épouse BRUNFAUT. par Jean Puissant, version mise en ligne le 5 mars 2012, dernière modification le 17 décembre 2019.

Par Jean Puissant

SOURCES : Institut Émile Vandervelde (icono) – Le Peuple, 2 mai 1967.

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