FORNI Cesare

Par Daniel Grason

Né le 22 février 1902 à San Giovanni Persiceto en Emilie-Romagne (Italie) ; menuisier ébéniste ; socialiste italien ; membre de l’Union populaire italienne ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils de Théodore et de Maria, née Martinelli, Cesare Forni épousa Bianca Bergozoni, le couple se sépara en 1929. Membre du parti socialiste, il quitta l’Italie pour échapper aux représailles fascistes, vint en France le 5 juin 1930, habita Le Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), rejoignit Paris. Un avis d’expulsion lui était signifié le 27 décembre 1935.

Adhérent du parti socialiste italien en France, il était en relation avec le militant anarchiste Bruno Gualandi. Cesare Forni partit en Espagne le 15 septembre 1936, incorporé dans la XIIe Brigade internationale Garibaldi, il prit part à la défense de Madrid, aux combats de Mirabueno, Jarama, Huesca, Brunete. Malade, son rapatriement par train sanitaire eut lieu en septembre 1937. Il adhéra à l’Union populaire italienne (UPI) et à la Concentration antifasciste.

Il demeura 30 rue de Vaucouleurs, Paris XIe arr. Condamné à six mois de prison pour infraction à l’arrêté d’expulsion, une autorisation de séjour par voie de sursis renouvelable lui fut accordée. Le Comité d’entraide au peuple espagnol et le Secours populaire de France lui vinrent en aide matériellement. La Ligue des droits de l’homme demanda en vain que le statut de réfugié politique lui soit accordé.

Arrêté en août 1939, Cesare Forni fut interné au camp de Gurs (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Il s’engagea en décembre 1940 dans la 253e Compagnie de travailleurs étrangers, fait prisonnier à Dunkerque (Nord) en juin, il fut libéré en mars 1941 au titre de ressortissant italien. Il partit travailler en Allemagne, rentra à Paris pour cause de maladie. De mai à octobre 1941, il fut embauché par la société BATIR dont le siège était rue du Fg Saint-Honoré, Ier arr., l’entreprise travaillait pour les Allemands, il exerça sa profession de menuisier à Romilly-sur-Seine (Aube), puis à la Maison Bott, XIe arr.

Le 4 août 1943, il fut arrêté, interné administrativement à la caserne des Tourelles, XXe arr. en tant qu’ex-milicien des Brigades internationales, sur instructions du commandant SS-Sturmbannführer Boemelburg qui dirigeait la SIPO et la Gestapo sur le territoire français. Il fit l’objet d’une note destinée au directeur de la police le 24 novembre 1943.

À la Libération, il vécut avec Marguerite Grelet au 17 rue Ramponneau, XXe arr., Cesare Forni forma en 1957 avec elle une SARL, ayant pour objet l’exploitation d’un atelier de menuiserie, ébénisterie et charpente au 30 rue de Vaucouleurs. Il reprit de l’activité militante, adhéra à l’association des Internés et déportés politiques, fut membre de l’association des Anciens combattants et volontaires Garibaldiens résidants en France. Il participa à la reconstitution de la Fédération de France du parti socialiste italien, il était favorable au renforcement des liens avec le parti communiste pour la défense de la classe ouvrière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139689, notice FORNI Cesare par Daniel Grason, version mise en ligne le 4 mars 2012, dernière modification le 21 septembre 2016.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 1841, RG77W 1525.

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