MAURICE Violette, Laure

Née le 23 mars 1919 à Saint-Étienne (Loire), morte le 21 novembre 2008 à Saint-Étienne ; résistante ; élue municipale de Saint-Étienne.

Née dans une famille d’enseignants, ses parents étaient tous les deux professeurs de lycée, Violette Maurice reçut une éducation fortement imprégnée d’humanisme. Adolescente, elle entra aux Éclaireurs de France.
Étudiante à la faculté des Lettres de Lyon, elle fut à l’origine, dès 1940, de la création de l’un des premiers groupes de résistance stéphanois : 93.

Elle distribua des tracts, organisa des manifestations (contre la diffusion du film antisémite Le Juif Süss). De plus en plus étroitement surveillée par la police, elle fut arrêtée le 9 octobre 1943, avec son père, transférée à Montluc, interrogée et torturée pendant quatre mois.

Le 4 mars 1944, elle fut déportée à Ravensbrück. Classée Nacht und Nebel, elle rencontra un groupe de résistantes qui l’aida à surmonter la déshumanisation.
Le 2 mars 1945, elle fut transférée à Mauthausen, où elle retrouva la liberté le 22 avril 1945 et revint à Saint-Étienne.

Élue sur la liste MLN-MRP, fusionnée entre les deux tours de l’élection municipale d’avril-mai 1945, elle ne se représenta pas en 1947.
mariée le 9 mai 1946 à saint-Étienne avec Léon Boquin, elle divorça en mars 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139730, notice MAURICE Violette, Laure , version mise en ligne le 22 février 2012, dernière modification le 10 mars 2021.

SOURCES : Jean-Michel Steiner, Le Parti communiste français dans la vie stéphanoise sous la IVe République (1944-1958), 2005.— État civil.

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