ALLÉGRET Yves (provisoire)

Né le 13 octobre 1905 à Asnières-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 31 janvier 1987 à Paris  ; réalisateur de cinéma.

Yves Allégret présentant un de ses films au Ciné-club Zoom 16 de Créteil, vers 1964
Yves Allégret présentant un de ses films au Ciné-club Zoom 16 de Créteil, vers 1964

Né dans une famille bourgeoise du boulevard Saint-Germain, frère cadet du réalisateur Marc Allégret, Yves Allégret débuta dans le cinéma par un film intitulé Prix et profit, en collaboration avec le mouvement Freinet. Le scénario faisant l’histoire économique des pommes de terre avait été écrit avec Michel Collinet. Parmi les figurants Marcel Duhamel, Pierre Prévert et Jacques Prévert. « Un des seuls films vraiment marxistes que je connaisse », dira Éli Lotar, l’opérateur. L’année suivante, il fit partie du groupe Octobre. Il travailla comme assistant pour Jean Renoir sur La Partie de campagne en 1936. Il aurait été un des secrétaires de Trotsky lors de son passage à Barbizon (Simone Signoret, La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, p. 73)

Mobilisé en septembre 1939, il gagna par la suite la zone sud avec sa femme Renée Naville et leur fils et travailla pour le cinéma. Son premier long-métrage, Tobie est un ange (1941) disparut dans un incendie. Il rencontra Simone Signoret en 1943, ils se marièrent en 1948, elle le quitta en août 1949 pour Yves Montand*. Ils eurent une fille, l’actrice Catherine Allégret, née le 16 avril 1946 à Neuilly-sur-Seine [elle tournera en 1975 dans le film d’Yves Allégret, Ne mors pas, on t’aime].

Il connut le succès en 1948 avec Dédée d’Anvers qui comptait parmi ses acteurs Bernard Blier et Simone Signoret*. En 1950, il retrouva la même vaine « noire » avec Manège, Simone étant encore la vedette. Le tournage de La Meilleure part en 1956, lui permit de coopérer avec le chef opérateur, leader syndical CGT, Henri Alekan et Gérard Philippe, président du Syndicat français des acteurs. En 1962, Yves Allégret tourna Germinal d’après Zola. L’année suivante, sur un scénario de Jean-Paul Sartre*, il réalisa Les Orgueilleux.

L’arrivée de la nouvelle vague le plaça, comme la plupart des cinéastes des années 40-50, au second plan. Il tourna beaucoup pour la télévision, en particulier la série des Enquêtes du commissaire Maigret (1979-1981).

Dans les années 1960, Yves Allégret était très ouvert au monde des jeunes cinéphiles et n’hésitait à aller présenter ses films dans les ciné-clubs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139756, notice ALLÉGRET Yves (provisoire), version mise en ligne le 19 mai 2012, dernière modification le 11 février 2019.
Yves Allégret présentant un de ses films au Ciné-club Zoom 16 de Créteil, vers 1964
Yves Allégret présentant un de ses films au Ciné-club Zoom 16 de Créteil, vers 1964

SOURCES  : Simone Signoret, La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, Seuil, 1976. — Sites internet.

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