GARGANERO José, Maria

Par Daniel Grason

Né le 20 septembre 1906 ou 1907 à Campo Mayor dans l’Alentejo (Portugal) ; ouvrier agricole, terrassier, manœuvre ; volontaire en Espagne républicaine ; antifasciste ; interné.

Fils de José et de Maria, née Zabel, José Garganero épousa Maria Lopo, au Portugal, un enfant naquit en 1935, il était ouvrier agricole. Dès qu’éclata la rébellion fasciste en Espagne, il gagna l’Espagne et s’engagea dans les Brigades internationales. Il combattit sur le front de Madrid en 1937, blessé par une balle qui lui traversa la joue, il fut hospitalisé quatre mois. Il retourna au combat, lors de la défense de Barcelone, blessé une seconde fois, son rapatriement dans un train sanitaire eut lieu le 13 octobre 1938 vers la France. Il habita 80 bd de la Villette, Paris Xe arr., le Comité international d’aide à l’Espagne républicaine lui vint en aide.

En 1939, après la déclaration de guerre, il se présenta à la caserne Clignancourt, Paris XVIIIe arr., s’engagea volontairement dans l’armée française. Envoyé au centre d’instruction au Barcarès (Pyrénées-Orientales), affecté au 1er Régiment de marche de volontaires étrangers, l’armée le réforma et le démobilisa à Perpignan. Il rentra à Paris, logea en mai 1940 dans un hôtel 6 place Payret, puis rue des Fontaines à Saint-Ouen, (Seine, Seine-Saint-Denis). Il travailla comme manœuvre de février à décembre 1940, loua ses bras pour vivre, exerça des petits métiers. Il se fit homme de peine, camelot, vendeur de légumes sur la voie publique, la police l’arrêta en novembre 1941 pour hausse illicite. Un refus de séjour lui fut signifié, il obtint l’autorisation de rester en France.

Il vivait avec Emma Chao, née en Espagne, femme de ménage, le couple demeurait 36 rue Massenet à Saint-Ouen. Il obtint de la préfecture de police un récépissé de demande de carte d’identité au titre de travailleur. En 1942, il travaillait pour une entreprise allemande Grimmig-Mabeg à Houilles (Val-d’Oise, Yvelines). Le 22 octobre la police française se présenta à son domicile, perquisitionna sans succès. Le lendemain José Garganero était interné administrativement au camp des Tourelles en tant qu’ex-milicien des Brigades internationales, sur instructions du commandant SS-Sturmbannführer Karl Boemelburg qui dirigeait la SIPO et la Gestapo sur le territoire français.

En 1944, il fut affecté sur un chantier de l’organisation Todt à Saint-Avold (Moselle), il travailla à la construction d’abris pour munitions. Il s’évada, regagna Paris, y séjourna un mois, puis partit se réfugier à Conches (Eure). Il regagna son domicile à Saint-Ouen après la Libération. José Garganero adhéra à la CGT, ainsi qu’à la Fédération des déportés et internés patriotes (FNDIRP).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139767, notice GARGANERO José, Maria par Daniel Grason, version mise en ligne le 4 mars 2012, dernière modification le 26 février 2012.

Par Daniel Grason

SOURCE : Arch. PPo., RG77W 1447.

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