CHOVET Étienne, Marc, dit « le Tienne »

Par Jean-Paul Bénetière

Né le 13 août 1923 à Saint-Genest-Lerpt dans la Loire, mort le 30 septembre 1992 à Montbrison (Loire) ; membre du bureau de l’UD-CFTC de la Loire à partir de 1955, permanent en 1959, secrétaire général de l’UD-CFTC, puis CFDT de la Loire de 1962 à 1970. Membre du Conseil Confédéral de la CFDT de 1965 à 1970 ; secrétaire de l’Union régionale CFDT de 1970 à 1973 et membre du bureau national de la CFDT pendant cette période ; adjoint au Maire de Saint-Étienne de 1977 à 1984 ; président de l’Association des retraités CFDT de 1986 à 1992.

Étienne Chovet
Étienne Chovet

Fils de Jacques Chovet, gouverneur à la mine et d’Eugénie Jeanne Berger, il entra à la mine comme ajusteur en 1941. Il obtint le diplôme de dessinateur industriel et y exerça ce métier à partir de 1943. Il épousa Georgette Antonin en 1946 et ils eurent cinq enfants.

Adhérent du Syndicat ETAM de la Mine (qui restera à la CFTC) depuis 1945, il devint membre du Bureau de l’UD CFTC de la Loire en 1955, en charge de l’Union Locale de Saint-Etienne et de la coordination régionale des formations puis permanent de cette UD en 1959. Membre de la minorité de la CFTC, il s’opposa à la guerre d’Algérie. Élu secrétaire-général de l’UD CFTC en 1962, il y révéla ses qualités d’organisateur et de pédagogue. Il milita activement pour la déconfessionnalisation de la CFTC, l’unité d’action avec la CGT, la construction de la Confédération CFDT. Après l’évolution de la CFTC en CFDT en 1964, il poursuivit sa lutte pour l’unité d’action syndicale, le socialisme démocratique (il s’intéressa, dès 1961, à l’expérience autogestionnaire en Yougoslavie). Il anima l’activité de l’UD-CFDT de la Loire avec beaucoup d’ardeur pendant le mouvement de mai-juin 1968. Membre du bureau national de la CFDT, il participa à la commission sur l’élaboration des nouveaux statuts dirigée par Edmond Maire et proposa de nombreux amendements qui n’aboutirent pas à empêcher l’installation du « centralisme démocratique » au sein de la CFDT à partir de la deuxième moitié des années 1970 selon son ami et successeur Pierre Héritier. Après avoir été un promoteur de la construction d’unions régionales au sein de la CFDT, il devint en 1970, le responsable du nouveau Comité Régional de la CFDT de la région Rhône-Alpes dans lequel il s’attacha à faire travailler collectivement des Unions Départementales et des secteurs professionnels différents et qui pouvaient avoir des positions divergentes. Il mit un terme à ces deux mandats en 1973.

Dans la période suivante, il fut directeur d’un centre d’hébergement de jeunes travailleurs de 1973 à 1975, puis directeur du CLAP (Comité de liaison pour l’alphabétisation et la promotion des immigrés à Saint-Étienne).

Dans le domaine politique, il fut membre de l’UGS (Union de la gauche socialiste), puis du Parti socialiste unifié à partir de 1960, puis membre du Parti socialiste de 1974 à 1992. En 1977, il fut élu conseiller municipal de Saint-Etienne sur la liste d’Union de la gauche conduite par Joseph Sanguedolce et occupa le poste d’adjoint à la démocratie locale.

Il prit sa retraite en 1984 et fut président de la section locale des retraités de la Loire de 1989 à son décès en 1992.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139780, notice CHOVET Étienne, Marc, dit « le Tienne » par Jean-Paul Bénetière, version mise en ligne le 29 février 2012, dernière modification le 13 août 2015.

Par Jean-Paul Bénetière

Étienne Chovet
Étienne Chovet

SOURCES : Pierre Héritier, Roger Bonnevialle, Jacques Ion, Christian Saint-Sernin, 150 ans de luttes ouvrières dans le Bassin Stéphanois Le Champ du Possible, Saint-Étienne, 1979. — Renseignements communiqués à l’auteur par les enfants d’Étienne Chovet, Georges et Evelyne. — Entretiens de Jean-Paul Bénetière avec Pierre Héritier, Gilbert Palasse, Paulette Deloy, conduits sur les années 2009, 2010, 2011 et 2012.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable