BERNARDINI Pierre

Par Robert Kosmann

Né le 27 juillet 1940 à Paris (XIVe arr.), mort le 16 novembre 2017 à Nanterre (Hauts-de-Seine) ; ajusteur outilleur chez Renault à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) ; militant CGT et PCF puis permanent du PCF.

Fils d’un cuisinier à l’EDF, syndicaliste CGT et d’une femme de ménage, Pierre Bernardini effectua sa scolarité à Paris et obtint son CEP (Certificat d’études primaires) en 1954, puis un CAP d’ajusteur en 1957. Il fut alors embauché chez Renault à Boulogne-Billancourt au département 53, à l’entretien, puis, l’année suivante au département 37.40 (outillage presses) où il effectua la première partie de sa carrière jusqu’en 1967.

Pierre Bernardini se syndiqua à la CGT et prit sa carte au PCF dès 1957. Il devint délégué du personnel à sa majorité en 1961 et le resta jusqu’à son départ de l’usine en 1967. Bernardini participa beaucoup aux activités sportives du Comité d’Entreprise, au club des jeunes et aux sections sports de canoë, de ski et surtout de lutte dans le cadre du COB (Club Olympique de Billancourt). Un accident de ski au moment de son incorporation à l’armée lui permit de ne pas partir en Algérie ; il effectua sa période militaire dans le Train à Montluçon (Allier). Il rencontra, à la même époque, sa future épouse dans le cadre du COB, à la section canoë, et se maria en 1963 avec Yvonne Carn qui était aussi militante CGT et PCF. Ils eurent ensemble trois enfants.

C’est à la fin de l’année 1967 que Pierre Bernardini quitta l’atelier pour devenir permanent du PCF pour la section Renault, comme secrétaire à l’organisation, jusqu’à la fin de l’année suivante. Il fut ensuite proposé à la fédération PCF comme secrétaire de section pour la ville de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) jusqu’en 1977. En février 1970, lors d’une rixe pour dégager les Jeunesses communistes à l’université de Nanterre, il fut blessé par une projection de bouteille et des coups à la tête, qui l’immobilisèrent plusieurs mois. Il retourna comme permanent de 1977 à 1983 à la section Renault du PCF. Pierre Bernardini réintégra l’usine en mars 1983 au département d’outillage, devint technicien de méthode de détermination des temps en 1996 et en même temps délégué CHSCT de 1983 à 1998. Il quitta l’entreprise en pré-retraite en 1998. Il s’était éloigné du PCF la même année pour des désaccords progressifs depuis le Programme commun d’union de la gauche et il ne reprit pas sa carte en 1998.

Pierre Bernardini était également un des fondateurs et animateurs du Collectif de Défense des Victimes de l’Amiante Renault Ile-de-France.

Retraité, Pierre Bernardini milita à La Courneuve dans l’association de soutien aux victimes de l’amiante et dans l’amicale des locataires de Nanterre où il habitait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139880, notice BERNARDINI Pierre par Robert Kosmann, version mise en ligne le 9 mars 2012, dernière modification le 19 avril 2022.

Par Robert Kosmann

ŒUVRES : Plusieurs articles concernant les conditions de travail dans la revue de l’ISERES CGT.

SOURCES : Brochure CGT Renault Guyancourt, pour son départ en retraite, septembre 1997. — Gilbert Hatry (dir.), Notices biographiques Renault, Ed. JCM. — Entretiens avec P. Bernardini, juillet et décembre 2011.

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