VIOT André

Par Didier Bigorgne, Louis Botella

Né le 24 octobre 1910 à Hanoï (Tonkin, Indochine, Vietnam), mort le 2 février 1996 à Cournonsec (Hérault) ; instituteur puis journaliste, ensuite directeur de journal ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) ; secrétaire général du Syndicat national FO des journalistes.

André Viot
André Viot
Cliché fourni par Didier Bigorgne

André Viot était d’une famille d’origine ardennaise. Son père, Valère Nestor Viot, directeur des douanes au Tonkin et vieux militant du parti radical socialiste venait du petit village de Blombay ; sa mère, Elina Leheutre de celui de Nohan-sur-Semoy. Revenu très jeune dans les Ardennes, André Viot effectua sa scolarité primaire à Rocroi avant de poursuivre ses études secondaires au lycée Chanzy à Charleville, puis au lycée Faidherbe à Lille.

Ce fut en 1936, alors qu’il était maître d’internat à l’Ecole professionnelle d’Epinal (Vosges), qu’André Viot débuta dans le journalisme, à la rubrique sportive de L’Express de l’Est . Il couvrit pour le journal la finale de la Coupe de France opposant le Football club olympique de Charleville au Racing club de Paris. La même année, il épousa Marie Thérèse Larose, une jeune lorraine sans profession.

Puis, il devint instituteur. Se sentant à l’étroit en métropole, il demanda à partir comme instituteur en Tunisie. Il fut affecté au milieu des années 1930, comme surnuméraire, dans un petit village tunisien, proche de la frontière algérienne.

Mobilisé en 1939 puis rendu à la ville civile l’année suivante, il reprit son poste d’enseignant.

À la suite du débarquement des troupes alliées en novembre 1942 en Afrique du Nord. Il s’engagea dans les Forces françaises libres (FFL) et il fut l’un des membres fondateurs de Victoire, organe de la France combattante en Tunisie. Il rejoignit ensuite la division Leclerc. Rappelé du Maroc par le Comité national de Libération, siégeant à Alger, il devint chef adjoint du service des renseignements de la France Libre. Il prit part à la libération de Marseille puis de Lyon.

Fin 1944, il devint chef du bureau économique et social de la Radiodiffusion et Télévision françaises (la RTF naissante). Membre du Syndicat CGT des journalistes, André Viot se vit proposer par Albert Bouzanquet la rédaction en chef de Résistance ouvrière. Il succéda alors à Raymond Bouyer. André Viot devint ensuite le rédacteur en chef de Force Ouvrière et il fut l’inventeur de la formule qui orna cet hebdomadaire "Hier Résistance, aujourd’hui Force". Il assuma cette fonction jusqu’en 1957. Il reprit alors un emploi au sein de la RTF et il devint chef du service des informations économiques et sociales, fonction qu’il assura jusqu’en mars 1965. Il collabora depuis 1945 au quotidien de Charleville, l’Ardennais. Il y tint jusqu’en 1960 une chronique hebdomadaire sur la vie sociale. À partir de mars 1965, il fut le rédacteur en chef de ce journal, puis en 1970 son directeur. En 1973, il en fut le président directeur général.

Il fut l’un des fondateurs, en février 1948, du Syndicat national FO des journalistes et son premier secrétaire général. Il en fut en fonction pendant de nombreuses années. Roger Michaud ui succéda.

Au plan international, André Viot fut l’un des artisans de la reconstitution, en octobre 1951 à Paris, de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), datant de 1926, affiliée à la CISL (Confédération internationale des syndicats libres). Il y siégea dans ses instances dirigeantes.

Son état de santé l’obligea à rejoindre le sud de la France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139882, notice VIOT André par Didier Bigorgne, Louis Botella, version mise en ligne le 16 octobre 2014, dernière modification le 1er novembre 2022.

Par Didier Bigorgne, Louis Botella

André Viot
André Viot
Cliché fourni par Didier Bigorgne

SOURCES : Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 12 février 1948, 1er juin 1960, 22 mai 1963, 3 mars et 16 juin 1965, FO Hebdo, 9 novembre 1977, 7 février 1996, 26 novembre 1997. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1948 et de 1952 à 1959. — L’Ardennais, 22 févier 1965 et 30 juin1977. — L’Union, 3 févier 1996.

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