MATHY Marcel, Marie, André

Fils de Claude Mathy et de son épouse, née Marie-Antoinette Pont, Marcel Mathy était originaire d’une famille paysanne. Il suivit les cours de l’école primaire de Birenne. . Agriculteur à Brienne (Bresse Louhanaise) à partir de 1933, il se maria le 12 septembre 1933 à Célina Ryon.

Marcel Mathy milita tout d’abord dans son monde professionnel. Tout d’abord responsable du syndicat de Brienne, puis délégué cantonal de Cuisery, il a été successivement nommé administrateur de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de Saône-et-Loire, secrétaire général et enfin de président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Saône et Loire de 1965 à 1970 et était vice président de la chambre d’agriculture. Il était par ailleurs administrateur de la Mutualité sociale agricole et de la caisse régionale du Crédit agricole mutuel de Saône-et-Loire.

Mathy a été signalé longtemps comme peu militant sur le plan politique. Élu maire de Brienne, petite commune de moins de 300 habitants, le 22 mars 1959, il créa un foyer rural, lança un programme de remembrement et proposa de nouvelles activités économiques comme le tourisme. Il fut un moment pressenti comme candidat de la FGDS aux élections cantonales de 1967 dans le canton de Cuisery. Roger Lagrange, étant élu député, Mathy se présenta sous l’étiquette SFIO et FGDS à une élection partielle le 11 juin 1967 et l’emporta par 801 voix contre 640, contre l’ancien sénateur Républicain indépendant de Saône-et-Loire, Xavier Perrier-Michon. Il devait être réélu le 22 septembre 1968, avec l’investiture FGDS, puis le 25 septembre 1977.

Membre du Groupe Socialiste au Palais du Luxembourg, il siégea à la commission des affaires économiques et du plan de 1967 à 1968, puis à la commission des affaires sociales de 1968 à 1979 et de nouveau à la commission des affaires économiques et du Plan les trois dernières années de son mandat. Il intervint principalement sur les problèmes agricoles, se faisant à plusieurs occasions le porte-parole de son groupe, dénonçant les ravages de l’exode rural, défendant les thèmes d’un revenu décent aux agriculteurs et de l’amélioration de l’enseignement des agriculteurs. Ses votes étaient conformes à ceux de son groupe, contre la politique gouvernementale jusqu’en 1981, à l’exception des grandes lois réformatrice (loi Neuwirth, loi fixant à dix-huit ans l’âge de la majorité, loi Veil, loi portant réforme du divorce), mais se fit remarquer en s’abstenant lors du vote de la loi Defferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982. Il dirigea une grande enquête sur le monde agricole de sa région, où il envisagea, dans un rapport présenté en 1982, un emprunt de cinq millions de francs pour la rénovation de la Bresse. Le sénateur siégea par ailleurs comme membre de droit du Conseil régional à partir de 197.

Mathy ne semble pas avoir joué un rôle important dans la vie de son parti. Il fut signataire de la motion Mitterrand pour le congrès de Grenoble en 1973 et à celui de Pau en 1975, puis, après s’être montré proche de la motion de Michel Rocard, pour le congrès de Metz de 1979, il soutint finalement la motion de François Mitterrand.

Officier du Mérite agricole, après son décès, il a été remplacé au palais du Luxembourg par son suppléant, Bernard Desbrière, viticulteur et conseiller municipal de Buxy.