AERTS François.

Par Freddy Joris - Willy Haagen

Saint-Nicolas (Sint-Niklaas, pr. Flandre orientale, arr. Saint-Nicolas), 7 mai 1860 – Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 12 juillet 1920. Ouvrier ébéniste, fondateur de la Commission syndicale du Parti ouvrier belge, militant du Parti ouvrier belge, fondateur et dirigeant de coopératives.

Aîné d’une famille de quatre enfants, François Aerts fréquente l’Institut Saint-Georges, à Bruxelles, jusqu’à l’âge de douze ans. Il est apprenti cordonnier de douze à seize ans et suit en même temps des cours du soir. Il part ensuite pour Mons (pr. Hainaut, arr. Mons), où il apprend le métier d’ébéniste et revient à Bruxelles en 1883. Il adhère alors au syndicat des ébénistes, où il se fait de suite remarquer comme un des meilleurs propagandistes.

En 1897, François Aerts est membre du Comité de la Fédération socialiste bruxelloise et représente celle-ci au Conseil général du Parti ouvrier belge (POB) jusqu’en 1903. Il est délégué aux Congrès du POB de 1895 à 1898. Lors du Congrès de 1901, il est désigné comme membre du bureau, représentant Bruxelles. Au Congrès de 1895, il demande d’ajouter au programme économique, la réduction de la journée de travail à huit heures maximum et la suppression du travail aux pièces. Au Congrès de 1897, il s’élève contre l’égoïsme des non syndiqués, se prononce contre l’alliance avec les libéraux et présente le rapport de la minorité sur la caisse de grève.

En juillet 1898, François Aerts est un des seize fondateurs de la Commission syndicale (CS) du POB. Lors du deuxième Congrès syndical en 1900, il présente un rapport sur le repos hebdomadaire qui est, pour lui, « la principale question populaire ». Au quatrième Congrès, en 1902, il intervient, dans la discussion du rapport Wouters-Bar, sur la réduction de la journée de travail.

François Aerts est aussi le promoteur, en 1898, de la Coopérative des tabacs à Bruxelles car il voit dans cette coopérative de production un moyen de soutenir le POB par la vente de tabacs aux membres des sociétés ouvrières. Cette coopérative est un échec. Il est membre du conseil d’administration de la Maison du peuple de 1898 à 1908 et de celui de la Presse socialiste de 1901 à 1908. En 1906, il est impliqué dans un essai de fondation d’une Fédération nationale des travailleurs du bâtiment. Il est également l’un des fondateurs de la société d’assurances, La Prévoyance sociale, en 1907. Enfin, il fait partie, pendant trois ans, du Conseil de l’industrie et du travail et siège au Conseil de prud’hommes de 1901 à 1913.

François Aerts apparaît donc comme une personnalité importante – et méconnue – de la formation du POB et de la Commission syndicale à Bruxelles. Il est impliqué dans les différents types d’organisations caractéristiques du POB et donc un de ses dirigeants bruxellois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139945, notice AERTS François. par Freddy Joris - Willy Haagen, version mise en ligne le 18 mars 2012, dernière modification le 25 octobre 2020.

Par Freddy Joris - Willy Haagen

SOURCES : Le Peuple, 9 juillet 1901, p. 2 – Le mouvement syndical belge, 21 juillet 1923, p. 197 (icono) – SERWY V., La coopération en Belgique, t. IV : La vie coopérative - Dictionnaire biographique, Bruxelles, 1952, p. 75 – BERTRAND L., Histoire de la coopération en Belgique, t. 1, Bruxelles, 1903, p. 648 – ADRIAENSSENS F.P., De syndicale geschiedenis van de Algemene Centrale van Brussel, Halle, Vilvoorde, Heule, 1984, p. 31.

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