LOUBATIÈRE Fernand

Par André Balent

Né le 6 novembre 1912 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; mort le 10 septembre 1948 à Perpignan ; comptable à Perpignan ; militant des JC puis du PC ; premier adjoint au maire de Perpignan (1944-1947).

Fils de Louis, préposé d’octroi à Perpignan né à Lyon (Rhône) et âgé de trente-deux ans en 1912 et de Catherine, Rose, Bonaventure Turbin née à Py (Pyrénées-Orientales) âgée de vingt-huit ans en 1912, Fernand Loubatière passa son enfance et sa jeunesse à Perpignan.

Le 17 mars 1931, il s’engagea pour trois ans au 80e RI. (Castelnaudary, Aude). Il fut rendu à la vie civile le 16 mars 1934 et affecté à la réserve avec le grade de sergent. Il revint à Perpignan où il résida jusqu’en juillet. Le 12 de ce mois il habita aux Fougerêts (Morbihan) à l’école laïque. Le 6 janvier 1938, il était de retour à Perpignan. Le 30 décembre 1938, il passa devant la commission de réforme de Montpellier (Hérault) qui constata son « mauvais état général de santé » et le déclara réformé temporaire n°2 pour néphrite albuminurique.
Il se maria à Perpignan le 5 juin 1937 avec Louise Goubert.

Militant des JC avant 1939, Fernand Loubatière était, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, membre du comité de la région catalane des JC (secrétaire ?).
En 1939, il était gravement malade, au point qu’il ne fut pas d’emblée mobilisé en septembre. Le 18 janvier 1940, affecté au dépôt d’infanterie n° 163, il fut à nouveau, le 3 février, déclaré réformé temporaire n°2 par la commission de réforme de Narbonne (Aude) pour les mêmes motifs qu’en 1938. Cette décision de réforme temporaire fut renouvelée le 3 août 1940, par la commission de réforme de Perpignan

Il participa aux activités du PC clandestin. Au début du mois de janvier 1941, la police trouva son nom et son adresse sur un militant arrêté à Toulouse (Haute-Garonne). Il fut arrêté peu après avec six autres militants des JC perpignanaises. Il fut interné jusqu’au 12 avril 1942.

Par la suite, militant clandestin du PC, il fut membre de sa direction départementale du parti. À la Libération il était membre du bureau départemental du Front national et membre du CLL de Perpignan qui prit possession de la mairie le 19 août 1944, jour de la Libération de la ville. En 1945, il était membre du bureau de la section du quartier Saint-Jacques de Perpignan.

Le 5 septembre 1944, il fut désigné premier adjoint au maire de Perpignan par le CLL élargi en conseil municipal. Il fut candidat à Perpignan aux élections municipales des 27 avril et 13 mai 1945 sur la « liste unique » émanation du CDL (Voir Fourquet Camille) conduite par Félix Mercader*, maire sortant et appuyée principalement par le PCF. Il obtint 11 349 voix au premier tour et 15017 au deuxième (il arrivait en huitième position sur trente-six sièges à pourvoir, le premier étant Félix Mercader) alors qu’il n’ y avait aucune autre liste en lice autre que celle qui émanait du CDL. Le 18 mai, il retrouva donc facilement, son poste de premier adjoint de la ville. Il avait été le huitième candidat sur trente-six sièges à pourvoir. En octobre 1947, il figura en deuxième position, après André Tourné* et avant Fernand Cortale* sur la liste républicaine et résistante et de défense des intérêts de Perpignan présentée par le PCF. Le 26 octobre 1947, il présenta sa candidature au poste de troisième adjoint, mais il fut battu par Louis Chargés* par seize voix contre douze.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140029, notice LOUBATIÈRE Fernand par André Balent, version mise en ligne le 27 mars 2012, dernière modification le 25 juillet 2014.

Par André Balent

SOURCES : Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 1 R 652, registre matricule, f° 1476. — Arch. com. Perpignan, 1 D1 44 ; 1 D1 45 ; 1 K 6 ; registres de l’état civil. — Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme / régions, 1994, 182 p. [p. 95]. — Le Travailleur catalan, 21 avril 1945. — Le Républicain du Midi (quotidien, Perpignan), 30 avril 1945, 13-14 mai 1945, 11 octobre 1947.

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