BASTIN Hubert.

Hubert Bastin, tisserand, joue un rôle de premier plan au sein de la Fédération verviétoise de l’Association internationale des travailleurs (AIT) de 1869 à 1871. Il est un des orateurs d’un meeting de l’AIT à Pepinster (pr. Liège, arr. Verviers) le 25 avril 1869, époque probable de la constitution de la section, L’Union, à Nessonvaux.

Membre du Conseil fédéral de la vallée de la Vesdre, formé en juillet 1869, Hubert Bastin fait partie, avec César De Paepe*, Désiré Brismée, Eugène Hins et Paul Robin, de la délégation belge au IVe Congrès international de l’AIT, à Bâle (Suisse) du 6 au 11 septembre 1869. Il y est mandaté par la Fédération verviétoise et par la section allemande de Verviers.

De septembre 1869 à juin 1870, peu après avoir encore représenté Verviers au Congrès belge extraordinaire du 30 octobre à Bruxelles, Hubert Bastin est encore à l’origine, avec Pierre Fluche et Edmond Warnotte notamment, des Réunions des sociétés ouvrières de Verviers et des environs qui ont lieu hebdomadairement à partir d’octobre 1870 et auxquelles les ouvriers convient le patronat local pour discuter de questions sociales. Bastin qui y représente la section de Nessonvaux, est nommé trésorier des Réunions en décembre 1870, et il en assure le secrétariat plusieurs fois jusqu’à leur première interruption en avril 1871.

L’interruption de cette tentative de dialogue avec le patronat marque le début d’une période où l’Internationale à Verviers est dominée par les éléments les plus radicaux, et le retrait de Hubert Bastin semble coïncider avec celle-ci. Il ne milite plus en tout cas au Conseil fédéral verviétois. On retrouve Bastin en 1882, contremaître chez Bettonville à Verviers : à l’époque, l’organe socialiste, La Sentinelle, l’accuse, à plusieurs reprises, de rogner le salaire des ouvriers, accusation à laquelle il ne riposte guère.