BOLAND Henri. [Belgique]

Par Freddy Joris - Jean Puissant

Heusy (aujourd’hui commune de Verviers, pr. Liège, arr. Verviers), 12 novembre 1852 − Verviers, 24 mars 1902. Avocat, fondateur de la démocratie chrétienne à Verviers, conseiller communal de Verviers.

Fils d’un candidat notaire, Walthère-Joseph Boland, et d’une mère au foyer, Elisabeth Leclère, Henri Boland poursuit ses études dans les écoles de Verviers, dont l’enseignement secondaire au collège des Jésuites. Docteur en droit de l’Université de Liège en 1880, il devient avocat. Juge suppléant au tribunal de première instance en 1887, il est bâtonnier en 1901. Comme avocat, il défend des ouvriers grévistes.

Époux de Joséphine Grüneschild, Henri Boland est, avec son confrère avocat, Henri Maquinay, le chef de file de la démocratie chrétienne verviétoise à ses débuts. Il est vice-président de l’Union démocratique chrétienne (UDC) de l’arrondissement de Verviers, créée le 27 novembre 1892, alors qu’il est déjà conseiller communal, élu en 1890 sur la liste de l’Association catholique. Il défend le repos dominical, la journée des huit heures, l’interdiction du travail de nuit des femmes et des enfants, le principe du minimum de salaire à inscrire dans les adjudications publiques.

Henri Boland est un des fondateurs et des principaux collaborateurs de l’hebdomadaire, Le Démocrate (26 décembre 1892-mars 1896), devenu en février 1893, l’organe du l’Union démocratique chrétienne de Verviers. Il écrit : « Nous sommes persuadés que par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures attendu qu’ils sont pour la plupart dans une situation d’infortune et de misère imméritée. » L’organe aurait tiré à 5 000 exemplaires, mais s’est rapidement retrouvé à 500.

Henri Boland est le premier candidat de la liste démocrate chrétienne aux élections communales de novembre 1895, liste sur laquelle figurent sept ouvriers, tisserands en majorité, un employé et cinq bourgeois et industriels. Il n’est pas élu. En 1898, les catholiques le récusent comme candidat démocrate-chrétien sur la liste catholique unique, imposant à sa place Jean Delhez (qui sera élu). En 1900, il fait campagne pour les élections législatives, avec le docteur Spinhayer ; c’est à nouveau un échec.

Victime de l’hostilité du parti catholique et du clergé, le mouvement démocrate-chrétien verviétois se délite peu à peu. l’ami et coreligionnaire de Henri Boland, l’avocat Henri Maquinay, rejoint le Parti ouvrier belge (POB). Boland meurt prématurément d’une pneumonie peu après.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140062, notice BOLAND Henri. [Belgique] par Freddy Joris - Jean Puissant, version mise en ligne le 27 mars 2012, dernière modification le 15 janvier 2024.

Par Freddy Joris - Jean Puissant

SOURCE : Notice réalisée par Vanessa Fovel, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, 1998.

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