MACCACARI Caroline

Par Éric Belouet

Née le 4 mars 1930 à Palazzolo di Sona (province de Vérone, Italie) ; employée de maison, ouvrière en confection, puis infirmière ; militante jociste et syndicaliste CFTC dans le Pas-de-Calais, permanente de la JOCF en Tunisie (1955-1958).

Née de parents italiens ayant émigré en France en 1931 – son père était manœuvre et déchargeait des wagons sur un terril des mines de Courrières (Pas-de-Calais), sa mère restait au foyer –, Caroline Maccacari était la benjamine de trois enfants. Ses parents, sans engagements militants, étaient tous deux des catholiques pratiquants.

Caroline Maccacari fréquenta un établissement public de 1935 à 1942, puis un établissement privé de 1942 à 1944 et obtint le certificat d’études primaires en 1944. De février à juin 1945, elle fut employée de maison dans le pensionnat de jeunes filles « Notre-Dame » à Arras (Pas-de-Calais), puis travailla comme ouvrière en atelier de confection aux établissements Lejeune à Hénin-Lietard (Pas-de-Calais) d’août 1945 à décembre 1954. Dans son atelier employant 200 ouvrières, elle milita à la CFTC et fut déléguée du personnel de 1951 à 1954.

Dans son enfance, Caroline Maccacari avait participé aux Âmes vaillantes et au scoutisme. Elle découvrit la JOCF à l’occasion d’une journée d’études à laquelle elle avait été invitée par une ouvrière de son atelier en février 1948. Militante puis responsable au sein de la section jociste de Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), elle assuma des responsabilités fédérales de 1952 à 1954, assurant le suivi des employées de maison au sein de la fédération d’Hénin-Liétard.

À la demande du secrétariat national de la JOCF, Caroline Maccacari partit en Tunisie en février 1955 comme fédérale – non permanente – pour y seconder la permanente en place, Jeanne Boullet*. Parallèlement à ses responsabilités jocistes, elle travailla pendant quatre mois comme employée de maison chez un médecin italien, puis succéda à Jeanne Boullet lorsque le mandat de permanente de cette dernière prit fin le 31 août 1955. Caroline Maccacari conserva ses fonctions jusqu’en juillet 1958, puis fut remplacée par Paulette Perret*. En Afrique du Nord, la JOC était également présente en Algérie et au Maroc. Les équipes des trois pays travaillaient en étroite relation et faisaient paraître un bulletin mensuel. En Tunisie, les permanents JOC (Gilbert Adragna puis Augustin Pellicane*) et JOCF travaillaient aussi en équipe avec les permanents d’autres mouvements : Cœurs vaillants, Âmes vaillantes, JAC et JACF.

Au cours de ses années de militante jociste, Claudine Maccacari participa à plusieurs rassemblements jocistes, notamment à Lille à l’occasion du 25e anniversaire du mouvement, puis au rassemblement mondial « Rome 57 ».

Après son départ de la JOCF, Caroline Maccacari resta en Tunisie où elle suivit des études d’infirmière grâce au soutien financier d’un groupe d’ACO et d’amis chrétiens d’autres milieux sociaux. Ayant obtenu son diplôme d’État en 1961, elle travailla dans le service de radiologie de l’hôpital Ernest Conseil de 1961 à 1969, puis fut surveillante d’internat et infirmière à l’école de santé publique Avicenne à Tunis de 1969 jusqu’à son départ à la retraite en 1987. Elle s’investit alors, de 1987 à 1996, au sein de l’Association tunisienne au service du couple et de l’enfant (ATSCE) pour propager les méthodes naturelles de planification des naissances (méthodes d’auto-observation, MAO).

Après son départ de la JOC, Caroline Maccacari fut membre de l’ACO et participa à la vie d’une communauté chrétienne « active bien que réduite ».

En 2007, Caroline Maccacari, demeurée célibataire, vivait toujours à Tunis et avait pris la nationalité tunisienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140123, notice MACCACARI Caroline par Éric Belouet, version mise en ligne le 1er avril 2012, dernière modification le 1er avril 2012.

Par Éric Belouet

SOURCES : Arch. JOCF. — Témoignage de l’intéressée, 21 septembre 2007.

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