MAGOIS Yolande [née TOULET Yolande, Régine, Odette]

Par Pierre Petremann

Née le 6 septembre 1937 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise/Yvelines) ; institutrice en Seine-et-Oise/Val-d’Oise ; militante du SNI, puis SNI-PEGC/FEN ; militante communiste.

Yolande Magois
Yolande Magois
En tête de manifestation en mars 1979. De gauche à droite : R. Szjanfeld, Y.Magois, J. Petite, J. Rouyer, D. Renard, A. Sorel

Yolande Toulet appartenait à une famille nombreuse de dix enfants, dont le père était ouvrier militaire (selon le registre d’état civil à la naissance) ajusteur (selon la notice biographique remplie pour le PCF en 1960 par Y. Toulet) et dont la mère, sans profession, dut exercer divers métiers après le décès de son mari. Ses parents étaient électeurs communistes ou socialistes ; baptisée, elle fit sa première communion.

Elève boursière, elle poursuivit ses études jusqu’au baccalauréat après le cours complémentaire et entra à l’École normale d’institutrices de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise/Yvelines) en 1954, d’où elle sortit en 1958, titulaire du certificat de fin d’études normales.

Elle fut d’abord affectée sur un poste provisoire d’éducation physique au cours complémentaire Paul Vaillant-Couturier d’Argenteuil (Seine-et-Oise/Val d’Oise) puis elle obtint un poste d’institutrice à l’école Volembert d’Argenteuil et termina sa carrière comme directrice de l’école maternelle Jacques Prévert dans cette même ville, où elle prit sa retraite en 1992.

Elle épousa la 14 avril 1962 à Argenteuil Roger Magois, instituteur, devenu professeur de mathématiques à Houilles, militant du Syndicat national des instituteurs, futur secrétaire de la section départementale des Yvelines de la Fédération de l’Éducation nationale, dont elle se sépara.

Yolande Toulet fut à l’origine de la création, en octobre 1957, de la section du SNI à l’ENI de Saint-Germain-en-Laye et devint rapidement une militante du syndicat se reconnaissant dans le courant minoritaire, futur « Unité et Action ». De 1960 à 1967, elle fut secrétaire de la commission « jeunes » de la section de Seine-et-Oise puis elle entra au bureau départemental comme secrétaire chargée des jeunes puis comme responsable des questions corporatives. Proposée par les élus « Unité et Action » (liste Sorel) du Bureau National pour faire partie de la Commission nationale des jeunes en 1964, elle y siégea jusqu’en 1968.

En 1968, elle fut élue secrétaire de la sous-section d’Argenteuil. Elle était également représentante du personnel dans les commissions administratives de son département.

En mars 1975, elle présenta la motion « Unité et Action » à la réunion du conseil national du SNI qui demandait une action de tout le syndicat pour un plan de résorption de l’auxiliariat, un collectif budgétaire permettant de créer des postes et condamnait l’accord salarial de 1975.

En 1977, elle fut élue secrétaire de la section départementale du Val-d’Oise du SNI-PEGC, en remplacement d’Alfred Sorel, responsabilité qu’elle occupa jusqu’en 1990 ; elle était également membre du Conseil de l’enseignement général et technique jusqu’à la disparition de ce dernier en 1989.

Elle participa à des nombreux congrès nationaux du SNI-PEGC comme représentante de son département et membre du courant « Unité et Action ». Ses interventions portèrent sur le remplacement des maîtres et la situation des auxiliaires. Elle y défendit aussi à plusieurs reprises les positions de sa tendance contre la direction nationale en particulier lors de la grève administrative engagée par les directeurs d’école en 1976 ou encore en 1981 où elle demanda, lors du congrès de juillet, le respect de la démocratie syndicale et la publication dans L’Ecole Libératrice des positions des minoritaires.

Militante déterminée, elle fut particulièrement active sur le terrain, représentante à plusieurs reprises de son département dans les congrès nationaux de son syndicat et de la FEN. Elle fut une militante reconnue et respectée du courant de pensée « Unité et Action » dans le SNI-PEGC.

En mars 1975, elle présenta la motion « Unité et Action » à la réunion du conseil national du SNI qui demandait une action de tout le syndicat pour un plan de résorption de l’auxiliariat, un collectif budgétaire permettant de créer des postes et condamnait l’accord salarial de 1975.

Militante politique engagée, Yolande Toulet créa le cercle du Mouvement de la Jeunesse communiste de l’ENI de Saint-Germain-en-Laye en décembre 1957 et adhéra au Parti communiste français en novembre 1959. Elle suivit le stage organisé par le PCF pour les instituteurs communistes en 1960. Elle participa activement à la lutte pour la fin de la guerre en Algérie. À partir de 1978 et durant les années 1980, elle était membre du comité fédéral du Val-d’Oise. Elle milita également activement au Mouvement de la Paix.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140233, notice MAGOIS Yolande [née TOULET Yolande, Régine, Odette] par Pierre Petremann, version mise en ligne le 4 avril 2012, dernière modification le 30 avril 2021.

Par Pierre Petremann

Yolande Magois
Yolande Magois
En tête de manifestation en mars 1979. De gauche à droite : R. Szjanfeld, Y.Magois, J. Petite, J. Rouyer, D. Renard, A. Sorel

SOURCES : Archives syndicales (Bulletin de la section du Val d’Oise du SNI-PEGC et L’Ecole Libératrice). —Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressée. — Notes de Jacques Girault.

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