MAILLEBUAU Pierre, Raymond

Fils de Pierre Sylvain Maillebuau et de Clotilde Devèze, cultivateurs, Pierre Maillebuau fut mobilisé dans une unité non combattante, d’avril 1915 à septembre 1919. En 1924, il devint maître d’atelier après avoir passé le concours spécifique pour être intégré dans une école primaire supérieure à l’issue d’un stage de deux années. Il fut titularisé en 1926 comme contre-maître de travaux manuels (ajustage, machines outils, mécanique) à l’EPS de garçons d’Albi, devenue collège moderne en 1942, où il demeura en poste jusqu’à sa retraite prise en 1956, comme chargé d’enseignement de travaux manuels.

Il figura en 1931 sur la liste d’opposition à la direction nationale du SNEPS, conduite par son collègue Alcée Marseillan, qui devint secrétaire général. Il siégea ensuite, soit comme titulaire, soit comme suppléant, à la commission exécutive du syndicat jusqu’à la guerre. Il fut aux côtés de Marseillan la cheville ouvrière de la création de la Société de secours mutuels des personnels de l’enseignement primaire supérieur dont le siège se trouvait à Albi et en devint le secrétaire en 1938, quand elle étendit ses adhésions aux personnels des écoles normales et des lycées et collèges après la création du Syndicat national du personnel de l’enseignement secondaire.

Membre de la loge maçonnique « La parfaite amitié » d’Albi, Pierre Maillebuau en démissionna en juillet 1940, selon sa déclaration en avril 1941, ce qui lui évita l’exclusion de la Fonction publique.

A la Libération, il se maria à Albi à la fin août 1945. Il était alors trésorier de la mutuelle qui avait 45 000 adhérents à la fin de l’année et qui disparut en 1947 en fusionnant dans la Mutuelle générale de l’Éducation nationale.

Il recommença à militer dans le nouveau Syndicat national des collèges modernes puis, après sa fusion en 1949 avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire (classique), dans le SNES (classique et moderne). Il fut donc élu membre titulaire du Conseil de l’enseignement du second degré en juin 1946, puis à nouveau en 1950. En 1948, il fut élu membre suppléant de la commission paritaire nationale des chargés d’enseignements artistiques.

Aux premières élections à la commission administrative nationale du nouveau SNES de 1949, il fut élu suppléant sur la liste A et réélu en 1950, suppléant de Mlle Payan. Il disparut ensuite de la scène syndicale nationale, peu avant sa prise de retraite en 1956. Il habitait 24, rue Dominique-de-Florence à Albi.