SIMON André, Gérard

André Simon naquit en 1929, de parents enseignants du secondaire, à Pithiviers puis à Beauvais ; c’est là qu’il obtint son baccalauréat. Après une Khâgne à Paris (Henri IV), il entra en 1951 à l’ENSET (École nationale supérieure de l’enseignement technique). Ses études furent contrariées par une maladie des yeux, qui lui valut par ailleurs d’être réformé pour le service militaire.

À la sortie de l’ENSET en 1953 il fut professeur de Lettres à Montluçon, où il adhéra au Parti communiste. Il épousa dans cette ville Françoise Pinel, également professeur de Lettres, dont il eut quatre enfants. De 1962 à sa retraite il enseigna à l’Isle-sur-la-Sorgue, où il eut trois autres enfants d’une seconde compagne, Élisabeth Sotteau.

Adhérent au SNES, il le représenta au CA. de la FEN-Vaucluse. Militant communiste, il fut de toutes les réunions et assemblées départementales. Il fut notamment en liaison avec Denis Berger*, l’un des animateurs du groupe oppositionnel (entriste) « La Voie communiste ». Témoin attentif du mouvement social, il multiplia les enquêtes, les interviews, les recherches aux archives départementales, communales, voire privées. Il amassa des notes, accumula des informations. Il voyagea sans cesse, en particulier dans les pays qui faisaient l’actualité politique et sociale : Yougoslavie, Israël, Chili, Algérie… De cette intense activité naquirent quantité d’articles, dans la presse de gauche ou dans des revues, et de fiches pour le Maitron ; ainsi que des participations à des ouvrages sur l’histoire locale ; mais aussi, deux ouvrages témoignant d’intérêts plus larges, sur les rapports entre Vercingétorix et l’idéologie républicaine (1989 et 1996), et la traduction d’un ouvrage d’un écrivain progressiste anglais, John Berger.

À partir de son abondante documentation, André Simon ne cessa de nourrir encore de nouveaux projets, mais ceux-ci furent handicapés malheureusement par des difficultés de déplacement depuis un accident.