VARD Claudius

Par René Grosso

Né le 11 avril 1925 à Lyon (Rhône) ; ouvrier cartonnier à Valréas (Vaucluse) ; résistant, responsable syndical, responsable local du PCF, conseiller municipal, président de diverses associations d’action sociale.

Le père de Claudius travaillait dans une fabrique de colles-pâtes approvisionnant les cartonnages de Valréas. La famille (cinq enfants, dont Claudius était le cadet) s’y installa en 1929, mais le père fut congédié au bout de six mois. Il devint métayer dans la commune voisine de Vinsobres (Drôme), dont Claudius Vard fréquenta l’école jusqu’au certificat d’études. Il travailla ensuite à la ferme avec ses parents. De 1942 à 1945, il ravitailla le maquis FTP de la Lance, près de Valréas, et participa à ses actions. Après Stalingrad il adhéra au Parti communiste, et à partir de 1946 il fut secrétaire de la section locale, qui comptait alors 160 adhérents.

Il fut embauché dans les cartonnages à la Centrale, entreprise fondée par des grévistes d’avant-guerre ; puis chez Quaizain-Nerson (1953-1954). Il y rencontra Jeannette Garaix, de Grillon, qu’il épousa en 1954 et dont il eut quatre enfants. Il travailla ensuite cinq ans aux cartonnages Imcarvau, puis huit dans la fabrique de meubles de rangement métalliques Valrex, dont il devint le délégué syndical CGT. En 1963, il représenta la CGT au conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de Vaucluse, et en 1967 fut élu au bureau de l’UD-CGT, d’abord comme secrétaire à l’organisation, puis comme secrétaire général.

Les accords de Grenelle (1968) furent suivis d’une forte syndicalisation, et Claudius Vard participa à la mise en place dans son département de 200 nouvelles sections CGT, ainsi qu’à la diffusion du périodique mensuel : Le Vaucluse syndical, dont il fut le responsable. Il démissionna de l’UD en février 1970, à la suite de différends avec des camarades ; pour s’assurer un logement il fut concierge d’habitat social à Sorgues, de 1962 à 1974. Il revint à Valréas en 1975, dans une entreprise de dépannage-gaz, et prit une retraite anticipée en 1982, aux termes d’un contrat de solidarité qui lui permit de laisser sa place à un chômeur de vingt-sept ans.

En 1983, il fut élu conseiller municipal sur une liste d’union de la gauche. Il fut également président de la Mutuelle familiale du canton de Valréas, vice-président du comité de défense de l’hôpital, secrétaire de la section locale de l’ANACR (Anciens combattants de la Résistance).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140260, notice VARD Claudius par René Grosso, version mise en ligne le 6 avril 2012, dernière modification le 14 décembre 2015.

Par René Grosso

SOURCES : Arch. IHS-CGT (399 CFD 30). — Entretiens avec l’intéressé.

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