LEDRUT Raymond, Antoine

Raymond Ledrut était le fils de Jenny Ledrut, sans profession, fille d’Emile Ledrut et de son épouse Marcelle Martin, institutrice. Il épousa à Paris (XVe arr.), le 30 avril 1940, Vivine Dyrieux.

Agrégé de philosophie (1943) et docteur ès lettres, militant toulousain du Mouvement socialiste révolutionnaire, Raymond Ledrut dialoguait avec le CAGI (Centre d’action des gauches indépendantes) en septembre 1954.

il fut un militant du PSU, très actif pendant la guerre d’Algérie, participant à toutes les manifestations toulousaines. Il était très concerné par les mouvements de libération du tiers monde.

À la fin des années 1950 et au début des années 1960, il était professeur de philosophie en classe préparatoire au lycée Fermat de Toulouse. Par la suite, il fut professeur de sociologie à Toulouse - Le Mirail, très lié à Philippe Malrieu. Son oeuvre de sociologue est notable. Ledrut connaissait bien Pierre Naville avec qui il entretenait des rapports à la fois sur le plan politique et sur le plan professionnel (leurs thèmes de recherches —la sociologie du travail— étaient convergents). Ledrut a bien connu Yvette Lucas dont il favorisa la carrière et collabora avec elle dans le cadre du même centre de recherches.
Il fut le fondateur et le directeur de l’Institut d’études sociales de l’Université de Toulouse Le Mirail. Après son décès, ce centre prit le le nom de Centre d’études sociales Raymond-Ledrut.

Raymond Ledrut développa un autre thème de recherches, celui des rapports entre société et espace, apportant une contribution décisive à l’essor de la sociologie urbaine et nouant des rapports avec les géographes et leurs approches. Parmi les nombreux livres et articles qu’il publia, signalons Sociologie urbaine, Paris, PUF, 1973, 232 p. Il fonda en 1970 la revue Espaces et sociétés dont il assuma la direction jusqu’à sa mort.

De 1978 à 1985, Raymond Ledrut présida l’Association internationale des sociologues de langue française (fondée à Bruxelles en 1958).

Après sa mort, un hommage lui fut rendu par l’université de Toulouse Le Mirail le 23 octobre 1987. Les Presses universitaires du Mirail publièrent à cette occasion Raymond Ledrut. Dits et inédits avec des contributions de ses collègues et amis qui avaient appris à l’apprécier, et qui mesuraient toute l’importance de son œuvre scientifique.