LEMAIRE Daniel

Par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon

Né le 15 avril 1924 à Amiens (Somme), mort en juin 1994 à Longueau (Somme) ; ajusteur SNCF ; militant communiste et syndicaliste CGT dans la Somme ; membre du bureau fédéral (1961-1982) ; secrétaire adjoint de l’UD-CGT (1964), secrétaire de l’UD-CGT de la Somme (1965-1977) ; conseiller municipal d’Amiens (1971-1989).

Fils d’un employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord, Daniel Lemaire fréquenta l’école Noyon à Amiens jusqu’au certificat d’études, puis commença à travailler chez un artisan comme serrurier et entra à la SNCF à quatorze ans comme auxiliaire. Formé au centre d’apprentissage de la SNCF à Tergnier (Oise), il obtint son CAP d’ajusteur en 1940 puis travailla alors au chemin de fer comme ajusteur. Daniel Lemaire adhéra à la CGT en 1943, dans la clandestinité, où il dépendait d’André Lalouette*, et milita à partir des années 1950 au sein du syndicat des cheminots CGT d’Amiens-Longueau (Somme) dont il devint secrétaire adjoint en 1958. Daniel Lemaire adhéra en 1959 au Parti communiste français et accéda l’année suivante au secrétariat général de l’Union locale CGT d’Amiens et au secrétariat de l’Union départementale. Dans les années 1960, il fut membre du comité de la section PCF Amiens nord-est et membre du bureau du syndicat CGT des cheminots d’Amiens-Longueau.

Élu membre du bureau fédéral du PCF en mai 1961, Daniel Lemaire devint secrétaire adjoint de l’UD-CGT en 1964 et succéda en février 1965 au poste de secrétaire général à Armand Duvivier* lorsque celui-ci se retira dans le Midi de la France.

Daniel Lemaire demeura à la tête de la CGT jusqu’en 1977 et au bureau fédéral du PCF jusque dans les années 1970 (dans Le Travailleur, il y figurait toujours en 1982 mais plus en 1985). Au sein du bureau fédéral, il était responsable des problèmes paysans en 1962. Il était toujours secrétaire de l’UD-CGT en avril 1968

En mars 1971, Daniel Lemaire fut élu conseiller municipal d’Amiens lorsque la liste de gauche dirigée par René Lamps* l’emporta au second tour sur la liste de Maurice Vast*. En mars 1977, il devint neuvième adjoint (il quitta alors le secrétariat de l’UD-CGT où il fut remplacé par Gérard Corselle) et en 1983 cinquième adjoint. Au sein de la municipalité, Daniel Lemaire avait en charge les affaires culturelles. Au nom de la CGT, il fut un des membres fondateurs de l’association de la Maison de la culture. Il fut également un des promoteurs des actions culturelles menées par la municipalité amiénoise : création d’un centre d’initiation aux arts du cirque, création de « la fête dans la ville » (1978), du festival du film (1979), du forum des associations, du festival de jazz, du centre musical du quartier Étouvie, du centre d’art d’Amiens nord, acquisition de la maison de Jules Verne, restructuration du musée de Picardie, agrandissement de la bibliothèque municipale, restauration du Beffroi. Il fut, en outre, membre de la Fédération nationale des élus pour la culture, et membre du CODER.

Retiré après la défaite électorale de mars 1989 à Longueau (Somme), Daniel Lemaire y mourut et fut incinéré.

Il s’était marié en 1945 et était père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140273, notice LEMAIRE Daniel par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon, version mise en ligne le 7 avril 2012, dernière modification le 10 mars 2020.

Par Jean-Pierre Besse, Julien Cahon

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, 261J21/77 (Arch. SMC PCF). — Arch. Mun d’Amiens, série D. — Arch. privées René Lamps. — Le Travailleur de la Somme, 1950-1986. — Le Courrier picard, 1945 –1995.

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