MANCEAU Geneviève [née ANDT Juliette Geneviève]

Par Didier Bigorgne

Née le 7 juin 1914 à Sedan (Ardennes), morte le 17 février 1991 à Pégomas (Alpes-Maritimes) ; institutrice ; dirigeante du Parti communiste français dans les Ardennes (1960-1970) ; conseillère municipale de Charleville (1954-1959).

Fille d’un tailleur de limes, militant anarchiste, et d’une lingère, Geneviève Andt, élève de l’École normale d’institutrices de Charleville en 1933, fut marquée par la lucidité politique de sa directrice, Cécile François. Institutrice à Renwez, elle épousa religieusement Henri Manceau, professeur à l’École normale d’instituteurs, le 16 avril 1938 à Charleville. Geneviève Manceau enseigna à l’école d’application de Charleville pendant la quasi-totalité de sa carrière professionnelle. Elle y était en poste quand elle fut candidate cégétiste (4ème position) dans la circonscription de Charleville aux élections pour le conseil syndical du SNI en 1951.

Geneviève Manceau prit son premier engagement en militant au comité des Ardennes pour la défense de l’enfant. A ce titre, elle participa au congrès international de la défense de l’enfant du 12 au 15 avril 1952 à Vienne (Autriche).

Adhérente du PCF depuis 1953, Geneviève Manceau était membre du comité de section de Charleville quand elle entra au comité fédéral des Ardennes. Elle y siégea jusqu’en janvier 1970 en occupant des fonctions différentes : membre de la commission fédérale du contrôle financier de 1960 à 1964, puis responsable du travail des femmes jusqu’en 1965.

Geneviève Manceau fut une personnalité communiste de Charleville ; Aux élections municipales du 26 avril 1953, elle figurait à la onzième place sur la liste de son parti qui obtint six élus ; après la démission de Robert Collignon, elle lui succéda au conseil municipal en janvier 1954. Le PCF n’eut aucun élu au scrutin des 8 et 15 mars 1959 : placée en onzième position, Geneviève Manceau recueillit 2 413 voix (pour une moyenne de liste de 2 212 voix) au premier tour, puis 2 694 voix (pour une moyenne de liste de 2 577 voix) au second tour. Enfin, elle était candidate à la deuxième place aux élections municipales du 14 mars 1965 ; elle réalisa le meilleur score de la liste communiste avec 1 664 voix (pour une moyenne de liste de 1 528 voix) sur 13 560 inscrits et 9 804 votants.

A la retraite en 1969, Geneviève Manceau s’installa, avec son mari, à Auribeau-sur-Siagne (Alpes-Maritimes). Veuve depuis 1985, elle mourut à la maison de retraite de Pégomas.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140354, notice MANCEAU Geneviève [née ANDT Juliette Geneviève] par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 19 avril 2012, dernière modification le 14 juin 2022.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Bulletin de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs, 4e trimestre 1951. — Presse communiste des Ardennes. — Presse locale. — Renseignements fournis à Jacques Girault en 1975.

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