MANGOT Camille, Paul

Par Jacques Girault

Né le 9 octobre 1911 à Carqueiranne (Var), mort le 5 août 2003 à Toulon (Var) ; instituteur ; militant du SNI dans le Var.

Fils des militants syndicalistes Étienne Mangot, secrétaire de mairie et Joséphine Mangot, institutrice, Camille Mangot ne reçut aucun sacrement religieux. Marié en mai 1937 à Carqueiranne avec une couturière, divorcé en 1949, il se remaria à Toulon en avril 1950 avec une institutrice et eut un garçon.

Mangot entra en sixième au lycée de Toulon, y fit toute sa scolarité comme pensionnaire jusqu’au baccalauréat Sciences langues. Handicapé par une mauvaise vue, il prépara par correspondance un concours administratif. Après son échec, il commença des suppléances d’instituteur à partir de janvier 1935 (Toulon-Claret, Vins, Carqueiranne, Saint-Raphaël, Le Trayas, Toulon-Rivière Neuve). Intérimaire à La Crau, il y fut titularisé en mai 1937. Il effectua son service militaire en Alsace comme secrétaire au bureau du matériel dans un régiment d’infanterie de forteresse (avril 1936- avril 1937). Mobilisé en août 1939, il fut réformé définitif trois mois plus tard en raison de sa mauvaise vue. Il resta en poste à La Crau pendant toute la guerre et dirigea l’école de garçons (novembre 1939- juillet 1940).

Membre du Syndicat national des instituteurs, sympathisant socialiste, Camille Mangot, après la guerre, fut nommé comme directeur de l’école Guynemer à Hyères en octobre 1946. Il participa alors aux réunions des divers responsables du SNI comme correspondant du syndicat dans la commune et se montra favorable au passage du syndicat dans l’autonomie en 1947-1948. Il obtint la direction de l’école du Fort rouge à Toulon en octobre 1952 puis de l’école Dutasta, en 1962, la plus importante de la ville où il termina sa carrière en 1972.

En janvier 1954, Camille Mangot devint membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, élu sur la liste « d’action et d’indépendance syndicale ». Il fut régulièrement réélu jusqu’en 1967. En janvier 1958, la liste devint « Pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif ». Elle prit le nom en 1964 de « liste majoritaire. Action pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif (programme de la majorité nationale du SNI) », et en 1965, de « liste majoritaire. Pour un SNI puissant, au service de tous, dans l’unité, l’indépendance et la démocratie ». Trésorier de la section départementale de 1959 à 1961, à partir de janvier 1962, il était le responsable de la commission des directeurs et à partir de 1964, responsable du centre toulonnais, structure regroupant tous les syndiqués de la ville. En outre, il était au sein du conseil syndical chargé des relations avec le Comité départemental d’action laïque et avec les centrales syndicales. Il exerça les responsabilités d’archiviste dans le bureau de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale à partir de 1954, siégeant seulement à la commission administrative à partir de 1959.

En novembre 1954, Mangot fut élu membre suppléant de la commission administrative paritaire départementale. Toutefois l’administration ayant un siège de plus, il participa pour rétablir la parité à toutes les réunions. Quatre ans plus tard, il devint titulaire à la CAPD et à la commission technique paritaire. Les élus, tous membres du syndicat, se présentaient lors des élections de mars 1961, sur une liste « pour la défense et la promotion de l’école laïque », et, en 1965, « pour l’école laïque, pour l’union et la défense du personnel de la maternelle au CEG ».

Membre de la Libre Pensée, dont il avait participé à la création d’une section à La Crau, Camille Mangot dans les débats qui traversèrent le socialisme français à la fin de la Quatrième République, appuya ceux qui, comme Jean Charlot, dans le Var, quittèrent le Parti socialiste SFIO pour fonder le Parti socialiste autonome.

Veuf depuis 1971, retraité, membre de la commission de contrôle de l’Autonome de Solidarité du Var depuis 1960, Camille Mangot accéda à sa présidence en 1969 et la conserva jusqu’en 1988. Il devint en mai 1972 le responsable de la Mutuelle accidents élèves et de l’Association pour l’assurance des élèves des établissements de l’enseignement public du Var pour le département en 1968. Aussi fit-il partie du secrétariat du groupe varois du Comité de coordination des œuvres mutualistes et coopératives de l’Éducation nationale à sa constitution, le 25 mai 1974.

En 1999, Mangot participait toujours aux activités du club des retraités de la Mutuelle générale de l’Education nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140358, notice MANGOT Camille, Paul par Jacques Girault, version mise en ligne le 19 avril 2012, dernière modification le 8 décembre 2017.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale - Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé

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