MARCELLESI Marie [née MARTINELLI Marie, Jeanne]

Son père, cultivateur, après avoir combattu en Argonne, fut blessé lors de l’expédition des Dardanelles. Marie Martinelli fréquenta l’école primaire du hameau de Purgo où ses parents habitaient puis, à partir de 1919, l’école primaire supérieure d’Ajaccio où son oncle l’hébergea. Elle fut reçue à l’École normale d’institutrices d’Ajaccio en 1923. Adhérente du syndicat de la Fédération unitaire de l’enseignement depuis 1929, elle se maria religieusement en avril 1929 à Sotta avec Toussaint Marcellesi, instituteur syndiqué. Ils eurent trois garçons (Jean-Baptiste, Alexandre et Dominique) et une fille (Mathée), dont seulement l’aîné, Jean-Baptiste, fut baptisé.

Ils étaient, à la fin des années 1930, très proches des communistes locaux. À Porto-Vecchio, elle enseigna l’italien et le français au cours complémentaire. En décembre 1940, ils furent déplacés d’office et nommés à Sartène, alors que les deux instituteurs et le directeur de l’école, aussi sanctionnés, étaient dirigés vers d’autres communes. Puis l’année suivante, ils furent mutés à Ajaccio où elle fut nommée au collège de filles et y enseigna le français et l’histoire.

Après la libération de la Corse en septembre 1943, elle participa à la création du mouvement des femmes qui se transforma en Union des femmes françaises. Après 1945, membre du Syndicat national des instituteurs, elle fut élue au conseil départemental de l’enseignement primaire. Elle composait des chansons et des poèmes publiés parfois dans la presse communiste. Retraitée, son mari étant décédé en 1960, elle se partageait dans les années 1970, entre Ajaccio et Meudon-la-Forêt, à proximité de ses enfants. En 2007, le nom de Marie et Toussaint Marcellesi fut donné à une école de Porto-Vecchio.