LEROUX Marcel, Marc, Théophile, Joseph

Par Guy Haudebourg

Né le 26 juin 1920 à Nantes (Loire-Inférieure), mort le 28 septembre 2002 à Nantes ; instituteur ; résistant, délégué du Front national au Comité départemental de Libération de Loire-Inférieure en 1945 ; militant du PCF et du SNI.

Son père, Marcel Leroux, chimiste à la station agronomique de Loire-Inférieure, et sa mère, née Joséphine Collomb, modiste, n’eurent pas d’activité politique ou syndicale même si son père fut membre d’un syndicat de fonctionnaires. Marcel Leroux fut marqué par un oncle par alliance, cheminot (chef de gare), fusillé par les Allemands en juin 1944.

Il effectua sa scolarité à l’école primaire publique, puis à l’école primaire supérieure rue de Bel Air à Nantes (Loire-Inférieure) et, enfin à l’École normale d’instituteurs de Savenay (Loire-Inférieure). Marcel Leroux débuta son métier d’instituteur public en octobre 1940 à l’école de Saint-Aignan (Loire-Inférieure) où il remplaça Jean Josnin*, instituteur, prisonnier de guerre en Allemagne, membre de la direction du PCF de Loire-Inférieure à partir de 1934. Là, il fit la connaissance de l’épouse de Jean Josnin, Alice Le Roy, sa collègue qui eut sur lui une influence déterminante. Marcel épousa la sœur d’Alice, Émilienne Le Roy) avec laquelle il eut deux enfants, Annie et Claude.

Marcel Leroux resta à Saint-Aignan jusqu’en 1943, date où fut appelé au STO et mis à pied par l’Éducation nationale. Afin d’échapper au STO, il devint manutentionnaire cinq semaines à la SNCF (gare de Nantes-État). Malade, il fut alors dispensé du STO et réintégré dans l’Éducation nationale au début de 1944. Il enseigna alors à Vertou. Il devint directeur d’école primaire en 1967 à Nantes jusqu’en 1976, date de sa retraite. De 1970 à 1976, il fut secrétaire de l’équipe départementale de rénovation et d’animation pédagogique.

Marcel Leroux adhéra au Front national en 1943 puis au PCF en 1944. À la libération du sud Loire, en août 1944, il fonda et anima le CLL de Vertou (Loire-Inférieure), participa à de nombreuses réunions locales afin d’implanter le FN, créer des comités locaux de libération et nommer de nouvelles municipalités. En janvier 1945, Marcel Leroux représenta le FN au CDL de Loire-Atlantique, en remplacement de Bernier (Éprinchard), ex vice-président, reparti dans son département d’origine. Il participa alors à la commission d’épuration puis la dirigea lorsque mourut l’ancien président Corentin Bourveau (de Libération-nord). En octobre 1945, Marcel Leroux retourna à son métier d’instituteur, les fonctionnaires détachés dans les CDL devant revenir dans leurs administrations. Marcel Leroux fut candidat aux élections cantonales en 1949 dans le canton de Vertou où il obtint 543 voix sur 6 463 au premier tour et 348 sur 6 132 au second. Il fut candidat aux municipales de 1947 à Vertou, à celles de 1953 sur la liste menée par Jean Philippot à Nantes et à celles de mars 1965 sur la liste d’union de la gauche.

Cependant, sa principale activité à partir de 1944 fut syndicale au sein du SNI et de la FEN. Lors de la reconstitution du SNI, en 1944, il devint trésorier du syndicat reconstitué, poste qu’il occupa jusqu’en. Il fut membre de la commission administrative du SNI de 1944 à 1976 et responsable de la minorité départementale Unité et Action de 1949 à 1972. En 1966-1967, Marcel Leroux fut secrétaire adjoint de la FEN de Loire-Atlantique, pourtant largement dominée par la tendance Unité Indépendance et Démocratie. Il fut président d’une Amicale laïque en 1974. Après sa mise à la retraite, en il devint DDEN (1976-1986) et fut élu au conseil d’administration de la MGEN (1979-1990).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140398, notice LEROUX Marcel, Marc, Théophile, Joseph par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 21 avril 2012, dernière modification le 12 mai 2021.

Par Guy Haudebourg

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 10W1, 138W15. — La Résistance de l’Ouest, 4 octobre 1944, 26 décembre 1944 . — Clarté, 1945-1947. — Entretien avec Marcel Leroux - Guy Haudebourg, Le PCF en Loire-Inférieure à la Libération (1944-1947), mémoire de maîtrise d’Histoire, université de Nantes, 1987.

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