Par Jacques Girault
Né le 30 novembre 1919 à Nice (Alpes-Maritimes) ; professeur ; militant communiste, conseiller municipal de Neuilly (Seine) ; militant des Amitiés franco-chinoises.
Joseph Marchisio était le fils de Joseph Marchisio employé d’administration (selon l’état civil), des transports (selon les indications de la « biographie » établie pour le PCF), communiste, et d’ Ursule Mari. Il poursuivi ses études d’histoire-géographie à la faculté des lettres d’Aix-en-Provence. A la libération il fut reçu au concours de l’agrégation d’histoire de 1944, qui eut lieu en réalité en 1945, et fut nommé à la rentée 1945 professeur au lycée de Besançon (Doubs). Il obtint sa mutation au lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, où il se maria en décembre 1955 avec Hélène, Marie Josèphe Le Monnier de Bouville, stagiaire de CNRS.
Joseph Marchisio milita au Syndicat national de l’enseignement secondaire dès sa création en 1944-1945. Il adhéra au Parti communiste français en mars 1947. Membre du secrétariat de la section communiste de Besançon, il fut responsable de la propagande en octobre 1947, puis secrétaire politique de mars à juillet 1948, date à laquelle il quitta la fédération du Doubs. À partir de 1949, il devint secrétaire de la cellule communiste du lycée Pasteur. Membre du secrétariat de la section communiste de Neuilly à partir de 1949, il entra au comité de la fédération communiste Seine-Ouest en 1953 et ne fut pas réélu par la conférence fédérale de 1956, tout en restant membre du secrétariat de la section de Neuilly.
Joseph Marchisio fut élu au conseil municipal de Neuilly en 1953 et ne fut pas réélu en 1959. Il fut suppléant du candidat communiste aux élections législatives de 1958 dans la 34e circonscription.
Membre de l’Union française universitaire, il était membre du comité national de l’UFU en 1959. Membre des associations France-Espagne et France-URSS depuis 1947, il militait surtout depuis 1952 dans les Amitiés franco-chinoises dont il devint membre du bureau national en 1955 et secrétaire national peu après. Il souhaitait collaborer à la revue communiste Economie et Politique en 1959 et aller travailler à Pékin avec sa femme Hélène qui travaillait à mi-temps à Economie et Politique et qui préparait un doctorat d’économie politique. Il indiquait aussi son intention de préparer une thèse sur la Chine.
Ils séjournèrent à Pékin à partir de 1959 et pendant six ans, comme professeurs à l’Institut de la Diplomatie, contribuant ainsi, avec les encouragements du gouvernement chinois, au développement de l’étude de la langue française. Ils rentrèrent en France en 1965. Après avoir résisté aux pressions pour faire vivre l’association des Amitiés franco-chinoises après 1989 dans six villes (Marseille, Lille, Lyon, Angers, Metz, Paris), ils contribuèrent à la création de la Fédération nationale des Amitiés franco-Chinoises qui regroupa 18 villes une dizaine d’années plus tard, et au développement de l’enseignement du chinois en France.
Par la suite, les Marchisio devinrent des spécialistes de la Chine et publièrent des études sur l’histoire économique de la Chine.
Son épouse, Hélène, Marie, Josèphe Marchisio, née le 16 mars 1923 à Coulonces (Calvados), fille d’un propriétaire-cultivateur, fut vice-présidente puis présidente de la fédération nationale des Amitiés franco-chinoises. Le Quotidien du Peuple, le 30 janvier 2004, saluait les époux Marchisio, comme « toujours grands amis de la Chine et de notre Peuple ».
Par Jacques Girault
ŒUVRE : Marchisio (Hélène), en collaboration, La construction du socialisme en Chine, Paris, Maspero, 1968. — Marchisio (Hélène), La vie dans les campagnes chinoises, Paris, Centurion, 1982. — Marchisio (Joseph), Les chemins de fer chinois. Finance et diplomatie (1860-1914), Editions You-Feng, 2005.
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Arch. Dép. Alpes-Maritimes, état civil. — Site Internet du Quotidien du Peuple.