MARCUS Paul, Jean, Robert

Par Jacques Girault

Né le 24 août 1927 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), mort le 17 août 2020 à Niort (Deux-Sèvres) ; directeur de la MAIF ; militant communiste dans les Deux-Sèvres.

Sa mère était la fille d’un libre penseur et son père, artisan boulanger, descendait d’une famille de tradition protestante et de sensibilité laïque et républicaine. Son père, conseiller municipal de tendance « Camille Pelletan » du parti radical-socialiste, membre du Comité local de Libération, adhéra au Parti communiste français dans les années 1960. Paul Marcus fut seulement baptisé au temple. Il définissait son attitude par rapport aux religions : « indifférence tolérante mais non exempte de vigilance face aux manifestations d’intégrisme, quel qu’en soit le contenu ». Élève du collège Denfert-Rochereau de Saint-Maixent, après avoir réussi au baccalauréat (série « Philosophie »), il commença des études supérieures à la faculté de Droit de Poitiers. Mais en raison de ses activités militantes, il n’obtint pas une licence complète. Il résilia son sursis pour effectuer son service militaire dans l’artillerie à l’automne 1950 à Poitiers qu’il termina avec le grade de maréchal des logis, fourrier de la batterie de commandement régimentaire, l’autorité militaire ayant refusé qu’il suive les cours d’élève-officier de réserve.

Paul Marcus, membre de l’Union de la jeunesse républicaine de France depuis 1946, adhéra au Parti communiste français en novembre 1947 à Poitiers. Il participa en 1946 au voyage désigné comme « chemin de fer de la jeunesse » jusqu’en Tchécoslovaquie.

Il entra le 15 octobre 1951 comme rédacteur au service sinistres-contentieux au siège de la Mutuelle assurances automobiles des instituteurs de France à Niort. Membre du syndicat CGT des employés, il effectua toute sa carrière à la MAAIF puis à la MAIF, pensant « qu’un changement radical de comportement devait s’imposer dans une Mutuelle d’enseignants fondée sur des valeurs de solidarité et non sur la recherche – à dire vrai illusoire – du profit maximum immédiat ». Il continua à habiter Saint-Maixent jusqu’au début des années 1960 puis s’installa à Niort. Il devint adjoint au directeur du service des contentieux puis chef de service en 1957, secrétaire-adjoint puis secrétaire général en 1966, tout en s’occupant du service des sinistres. En juin 1974, il devint directeur et occupa cette fonction jusqu’à sa retraite en 1992. Proche du personnel, il travailla en parfait accord avec le président –directeur général, Jean Germain, et le directeur-adjoint Bernard Bellec. De 1992 à 2002, il occupa à titre bénévole la fonction nouvelle de médiateur.

Paul Marcus se maria uniquement civilement en septembre 1959 à Saint-Maixent avec une secrétaire de la MAAIF. Leurs deux enfants ne reçurent aucun sacrement religieux. Pendant leur scolarité, il exerça des responsabilités dans les conseils de la Fédération des conseils de parents d’élèves.

Dans la section communiste de Saint-Maixent, il faisait partie de son secrétariat, responsable de l’organisation à partir de 1953. Il entra en 1954 au comité de la fédération communiste des Deux-Sèvres. Trésorier fédéral à partir de 1954, membre du bureau fédéral de 1957 à 1961, il redevint seulement membre du comité fédéral de 1961 à 1976 puis resta membre de la commission de contrôle financier. Il fut membre du comité de la section communiste de Niort-Est à partir de 1970. En 1977, il quitta le PCF en déclarant vouloir continuer travailler avec la fédération. Il était en désaccord avec la rupture du Programme commun de la gauche après avoir exprimé des désaccords avec la stratégie nationale et internationale et les méthodes de direction sous la responsabilité de Georges Marchais. Resté proche du PCF, il était toujours, en 2012, souscripteur d’un abonnement de soutien à l’Humanité, en dépit de « quelques agacements passagers provoqués parfois par sa lecture ».

Paul Marcus, indiqué comme « instituteur » sur les déclarations, fut candidat communiste aux élections du Conseil général dans le canton de Secondigny en mai 1958, dans le canton de Beauvoir en 1964 et 1970.

Il présida la section de rugby du Stade niortais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140419, notice MARCUS Paul, Jean, Robert par Jacques Girault , version mise en ligne le 30 avril 2012, dernière modification le 28 avril 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Michel) Chaumet, MAIF. L’histoire d’un défi, Le Cherche-Midi, 1998, 334 p.

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