MARÉCHAL Paulette [née GUILLET Paulette, Augustine]

Fille de Paul Guillet, électricien, travaillant à l’EDF après la guerre, et de Clarice Rousseau, institutrice, future directrice d’école, Paulette Guillet était l’aînée de deux filles. Après avoir fréquenté l’école primaire de Thilay, puis le cours complémentaire de Monthermé, elle entra à l’Ecole normale d’institutrices à Charleville. Le 2 septembre 1940, elle occupa son premier poste à Saint-Rémy-en-Bouzemont (Marne). Elle fut mutée à Mourmelon-le-Grand le 1er octobre 1941.

Paulette Guillet poursuivit des études tout en enseignant au collège technique et moderne de filles à Charleville, avec la qualité d’institutrice déléguée, du 1er octobre 1944 au 1er octobre 1948. Le 26 juillet 1947 à Charleville, elle épousa René Maréchal*, maître d’internat qui devint professeur de français-philosophie ; de cette union naquit un garçon.

Paulette Maréchal entra à l’École normale supérieure de l’enseignement technique (section D, commerce) en octobre 1948. Titulaire du certificat d’aptitude au professorat d’enseignement commercial en 1950, elle exerça au collège devenu lycée technique de filles de Charleville pendant une vingtaine d’années. Dans un rapport daté du 14 avril 1956, l’inspecteur d’Académie des Ardennes la présentait comme une « professeur absolument remarquable » et lui attribuait la note de 19/20. Elle termina sa carrière professionnelle au lycée Sévigné de Charleville-Mézières en 1981.

Engagée dans le syndicalisme enseignant depuis 1945, elle fut secrétaire de la section du Syndicat national de l’enseignement technique des Ardennes de 1957 à 1966, puis de celle (S2) du Syndicat national de l’enseignement secondaire (classique, moderne, technique) des Ardennes jusqu’en 1969.

Paulette Maréchal adhéra au PCF en 1946 à Renwez. Il y mena une activité politique importante. D’abord militante dans sa commune de Renwez, elle occupa le poste de secrétaire de cellule ou de trésorière de section selon les années. Le 2 juin 1957, élue au comité fédéral du PCF des Ardennes, elle y siégea, en qualité de présidente de la commission fédérale du contrôle financier, jusqu’au 11 décembre 1960. A cette date, elle accéda à des responsabilités de premier plan en devenant membre du secrétariat fédéral ; responsable à l’organisation, puis des questions idéologiques à partir de 1962, elle remplit cette fonction jusqu’au 10 mai 1964. Cette accession directe au secrétariat fédéral sans passage par le bureau fédéral attira les remarques de la section de montée des cadres qui estima, dès juin 1959, qu’il fallait la laisser occuper des responsabilités dans le seul syndicat. Puis en 1962, il lui fut demandé de choisir entre militantisme syndical ou politique. Mais André Vieuguet*, qui suivait la fédération, jugea qu’il fallait promouvoir des jeunes militants dans la direction fédérale. Réélue au seul comité fédéral, elle occupa d’abord le poste de trésorière fédérale jusqu’au 19 mai 1968, puis elle présida de nouveau la commission fédérale du contrôle financier jusqu’au 3 décembre 1972, demeurant membre de la CFCF jusqu’en 1974. Pendant ces dernières années, elle était aussi secrétaire de la section communiste de Renwez.

Etait-elle l’auteur, avec André Harlet, de deux manuels destinés à la préparation du baccalauréat série G, édités chez Masson, en 1970 et 1972 sous le titre Economie et organisation de l’entreprise ?

A la retraite, Paulette Maréchal écrivit une Histoire de Renwez. Avec son mari, elle resta fidèle au PCF jusqu’à la fin de sa vie.