MARLIER-CASTELLI Marie [MARLIER Marie, Philomène née CASTELLI]

Par Jacques Girault

Née le 18 janvier 1911 à Rouen (Seine-Maritime), morte le 16 septembre 2000 à Pont-de-l’Arche (Eure) ; institutrice dans l’Eure puis en Savoie ; résistante ; militante communiste, adjoint au maire d’Igoville.

Fille d’un douanier, d’origine corse comme sa mère, communiste, déporté, décédé à Auchswitz, Marie Marlier, titulaire du brevet supérieur, devint institutrice en 1930 et adhéra au Syndicat national (CGT).

Elle se maria en mai 1958 à Rouen avec Emile Marlier, agent d’assurances, communiste, fils d’un architecte.

Membre du Parti communiste depuis 1936, elle était secrétaire de la section communiste de Pont-Audemer, où elle était institutrice, à partir de 1937 et militait dans les organisations de femmes. En septembre 1939, elle fut arrêtée.

Condamnée à dix mois de prison et cinq ans d’interdiction de séjour, pendant son procès, elle traita de menteur le juge qui demanda le huis-clos. Elle quitta la prison d’Evreux le 5 iuin 1940 et partit se reposer pendant un an à Excideuil (Dordogne). Employée de mairie bénévole, elle procura des cartes de ravitaillement aux réfractaires. En 1942, elle entra en relations avec le réseau de renseignements du Front national et en octobre 1942, intégra le maquis FTPF du nord de la Dordogne. En octobre 1943, adjoint du commandant FTPF du Nord de la Dordogne, elle était la responsable du transport d’armes, de la liaison avec le ravitaillement et la police de la route. En février 1944, elle était commandant militaire de la sous-section Sarlande-Excideuil. Le 25 mars 1944, mutée à Limoges par mesure de sécurité, adjointe au commandement départemental, elle était la responsable de la coupure des voies de circulation et de l’occupation des petits bourgs. Le 25 mai 1944, chargée de mission en Dordogne par le commandement interrégional FTP, elle fut chargée de rétablir les liaisons et d’organiser de nouvelles unités. Elle dirigea les combats de libération d’Excideuil-Savignac et participa à la prise de Nontron et Thiviers. Elle fut mutée en juillet 1944 dans la Loire comme adjointe de Lefranc (Victor Joannès). Arrêtée le 25 juillet 1944 à Saint-Étienne, elle fut relaxée après son passage en cour d’assises, faute de preuves et en raison de la pression faite par les FTPF sur le procureur dans la salle. Envoyée à Roanne, elle participa à la libération de Feurs sous le nom d’Any Lefranc. Puis, elle fut envoyée à Nîmes comme adjointe au colonel pour l’organisation du service de propagande et du service social FFI du Gard. Capitaine FFI homologuée, elle réintégra l’enseignement en 1947.

Elle vint habiter en Savoie. Secrétaire de la cellule communiste locale et de la section communiste, elle fit partie du bureau départemental de l’Union des femmes françaises et fut secrétaire du comité de Chambéry du Mouvement de la Paix de 1949 à 1952.

Elle revint dans l’Eure à Igoville par Alizay et fut élue adjointe au maire d’Igoville en 1959. Trésorière départementale du Mouvement de la Paix, militante de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance et de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants, politiques, elle fit partie de la commission de contrôle financier de la Fédération communiste en 1963-1964.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140437, notice MARLIER-CASTELLI Marie [MARLIER Marie, Philomène née CASTELLI] par Jacques Girault, version mise en ligne le 1er mai 2012, dernière modification le 31 décembre 2016.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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