MAROIS Ginette

Fille d’un maréchal-ferrant et d’une future débitante de boissons qui moururent rapidement, Ginette Marois et son frère (voir Yves Marois) furent recueillis par la sœur de lait de leur mère à Taussats. Prise en charge par des religieuses à Bordeaux, puis boursière, élève de l’école primaire supérieure de Sainte-Foy-la-Grande, titulaire du brevet supérieur, elle devint institutrice remplaçante en Gironde en janvier 1943 au Porge, à Bordeaux puis à Mongauzy en 1944.
Parallèlement, elle commença des études en 1941 et fut intégrée, sous le pseudonyme de « Simone », dans le groupe de résistants autour de Jean-Jacques Auriac à la faculté de Médecine. Elle fut chargée de faire passer du courrier entre les deux zones à Castillon. Passée en zone Sud après l’arrestation d’Auriac, en liaison avec l’Union des étudiants et lycéens communistes et le « Bataillon de la Jeunesse », elle rejoignit les FTPF et devint agent de liaison des groupes « Anic » avec son frère, puis « Demorny » sous le pseudonyme de « Ditka », elle participa à des actions de Résistance, à la libération de Sainte-Foy-la-Grande, de Castillon puis aux opérations de la poche de La Rochelle. Elle prit la parole au nom des femmes résistantes au rassemblement de Périgueux, le 26 août 1944.
Engagée dans l’armée, elle fut comme soldat de première classe dans l’unité FTPF que commandait son frère. Après avoir traversé à deux reprises les lignes allemandes lors d’une mission, elle fut victime d’un accident de voiture. Le décès, déclaré à Surgères, fut transcrit à Niort (Deux-Sèvres), le 16 octobre 1944 avec la mention « mort pour la France ».
Son nom fut donné à une artère de Taussat (Gironde). Il figure sur une plaque apposée à côté du monument aux Morts de Sainte-Foy-la-Grande.