MARQUIS Edmond, Julien, Constantin

Par Jacques Girault

Né le 26 août 1911 à Courcelles-aux-Bois (Somme), mort le 26 décembre 1959 à Amiens (Somme) ; instituteur dans la Somme ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste, conseiller municipal de Camon.

Edmond Marquis, debout à droite, président du club de football de Camon.
Edmond Marquis, debout à droite, président du club de football de Camon.
[camonpassionnement.fr]

Fils d’une journalière et d’un employé de chemins de fer, Edmond Marquis, après avoir été élève à l’Ecole normale d’instituteurs d’Amiens, fut instituteur à Saint-Léger-les-Domart puis, à partir de 1933, à Englebelmer avec la charge de secrétaire de mairie pendant 14 ans. Après avoir été en poste à Albert pendant 5 ans, il fut directeur de l’école primaire puis du cours complémentaire de Camon près d’Amiens à partir de 1950-1951. Président de l’Amicale des anciens élèves de Camon, il créa une troupe théâtrale. Gardien de but dans l’équipe de football, par la suite il présida l’Union sportive Camon Football. Il dirigea à partir d’octobre 1958 l’école du 133 rue du faubourg de Hem à Amiens.

Marié en septembre 1932 à Acheux-en-Amiénois, divorcé, Edmond Marquis se remaria en décembre 1956.

Résistant, membre des FTP, il prit une part active à la reconstitution clandestine du Syndicat national des instituteurs. Conformément aux pratiques de l’alternance dans les responsabilités dans la section syndicale, connu pour ses positions distantes par rapport aux analyses de la majorité du SNI, il devint secrétaire de la section départementale du SNI en février 1952. Il indiqua dans le bulletin de la section avoir bénéficié de la lassitude des militants qui « s’étaient allègrement déchargés d’une grosse responsabilité ». Après avoir été secrétaire adjoint de la section en 1954, il redevint le secrétaire général en 1956 et le demeura jusqu’en 1959. Il fut aussi pendant ces années membre du bureau départemental de la Fédération de l’Éducation nationale.

Lors de la réunion du conseil national du SNI, le 26 décembre 1953, il fut membre de la commission du dépouillement lors de l’élection du bureau national. Lors de l’élection au bureau national, en décembre 1955, il figurait en vingtième et dernière position sur la liste « Pour renforcer l’unité et l’efficacité du SNI. Liste d’action laïque et de défense de l’Éducation nationale », conduite par Georges Fournial. Il fut à nouveau candidat au bureau national en décembre 1956 sur une liste analogue et en 1957, en quinzième position sur la liste « Pour l’unité, la démocratie et l’efficacité du SNI ». Les votes des délégués le placèrent au onzième rang de la liste alors qu’il était assesseur lors de la réunion du conseil national, le 23 décembre 1957. Lors de la réunion du conseil national, le 31 mars 1958, il intervint après le rapport de Pierre Desvalois pour soulever la question du fonctionnement des organismes paritaires et de l’accélération de l’avancement, évoquant les difficultés dans sa section. Avant les congrès nationaux, une réunion pédagogique se tenait. Il intervint le 15 juillet 1958 sur le thème « L’enseignement des sciences à l’école primaire 11 à 14 ans » pour insister sur le rôle de l’observation préalable avant tout exposé. Il fut élu comme administrateur de la caisse primaire de Sécurité sociale. Lors du congrès national de Paris, en juillet 1959, Denis Forestier, avant de présenter le rapport moral, annonça que Marquis avait été « transporté d’urgence ce jour même à l’hôpital de la Salpetrière ».

Edmond Marquis adhéra au Parti communiste en 1936 après son service militaire. Membre du comité de la section communiste de Longueau, il fut élu au comité de la fédération du Parti communiste français en 1957 et réélu par la conférence fédérale de 1959.

Élu conseiller municipal minoritaire de Camon, en mai 1953, Edmond Marquis obtint six voix lors du choix du maire. Parmi ses interventions, en décembre 1953, il fit partie d’une commission constituée pour distribuer du charbon aux foyers nécessiteux et en 1955, de celle chargée de la distribution de lait aux élèves. Il fut aussi à l’origine de divers travaux d’entretien et de l‘éviction de l’architecte communal au début de 1958. Il siégea jusqu’à la séance du 23 octobre 1958 après son départ de la commune. L’organisation d’une cérémonie de reconnaissance fut confiée à l’association des anciens élèves. Il fut considéré comme « le promoteur du projet du nouveau groupe scolaire » quand le conseil municipal, le 13 décembre 1963, décida que cette école du centre porterait son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140447, notice MARQUIS Edmond, Julien, Constantin par Jacques Girault, version mise en ligne le 1er mai 2012, dernière modification le 1er avril 2022.

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Edmond Marquis, debout à droite, président du club de football de Camon.
Edmond Marquis, debout à droite, président du club de football de Camon.
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SOURCES : Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, 261J21/77 (SMC). — Renseignements transmis par la mairie de Camon (P. Varlet). — Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale. — Frajerman (Laurent), L’interaction entre la Fédération de l’Éducation nationale et sa principale minorité, le courant « unitaire », 1944-1959, Thèse, Paris I, 2003. — Le Travailleur de la Somme, 1945-1960. — Bulletin du SNI-Somme, 1944-1960. — camonpassionnement.fr (Gabriel Devianne). — Notes de Jean-Pierre Besse et Julien Cahon.

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