MARSAL Augustin, Étienne

Par Jacques Girault

Né le 5 septembre 1936 à Metz (Moselle), mort le 21 novembre 2017 aux Abymes (Guadeloupe) ; instituteur en Moselle ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste, conseiller municipal d’Amnéville.

Fils de fermiers catholiques, d’opinions de droite, passeurs de prisonniers pendant la guerre, Augustin Marsal reçut une forte éducation religieuse comme élève, pendant deux années, du noviciat des Frères des écoles chrétiennes à Besançon (Doubs). Elève de l’École normale d’instituteurs de Montigny-les-Metz, il obtint le baccalauréat et fut nommé instituteur à Amnéville. Il partit, cinq mois plus tard, au service militaire directement en Algérie, où, après avoir simulé des troubles psychiques, il fut réformé. Il se maria en octobre 1960 à Amnéville avec la fille d’un sidérurgiste, immigré italien. Le couple eut deux enfants et divorça.

Augustin Marsal, instituteur à Amnéville, créa des études surveillées gratuites pour les élèves. À partir de 1965, il fut nommé instituteur en classes pratiques (voie III) au collège d’enseignement général de Talange. Il dirigea ensuite pendant sept ans l’école primaire expérimentale Jean-Jacques Rousseau où, avec ses collègues, il fit des recherches sur la pédagogie par groupes de niveaux en liaison avec le Centre national de la recherche pédagogique. Il fut l’initiateur d’un conseil d’école et, en accord avec les parents, l’enseignement religieux devint facultatif. Il termina sa carrière comme directeur d’une école à Metz.

Il se remaria en mai 1967 à Talange. Le couple divorça en 1983 et les quatre enfants furent confiés à leur père.

Augustin Marsal, membre du Syndicat national des instituteurs depuis le milieu des années 1950, fut le secrétaire syndical du canton de Rombas et participa au conseil syndical de la section départementale du SNI, dirigeant notamment la commission des retraites. Au début des années 1970, toujours membre de la direction départementale du SNI où il jouait un grand rôle, il occupait les mêmes responsabilités dans la section départementale de la Fédération de l’Education nationale. Militant de la tendance « Unité et Action », il luttait pour la défense de la laïcité et combattait fermement le statut scolaire de l’Alsace-Moselle.

Après avoir adhéré à la fédération communiste libertaire et avoir été membre de son comité central en 1955-1956, Marsal rejoignit le Parti communiste français en septembre 1958, influencé par le professeur communiste Albert Loizil. Il fut à Amnéville, tour à tour secrétaire de cellule, puis membre du secrétariat de la section communiste, chargé de la propagande. Il devint membre du secrétariat de la section communiste de Talange à la fin des années 1960. Ayant suivi en 1960 le stage central pour les instituteurs communistes organisé par la PCF, il participa à deux délégations d’enseignants en République démocratique allemande. Ami de Roland Falk, il fut membre du comité de la fédération communiste en 1970 et ne fut pas réélu par la conférence fédérale de 1972. Habitant Metz, toujours militant communiste, il fut membre du comité de la section communiste.

Militant de la Fédération des conseils de parents d’élèves, du Secours populaire (secrétaire du groupe d’Hagondange), du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix, de Tourisme et travail, il continuait à militer dans le Mouvement de la Paix dont il avait été un des dirigeants départementaux entre 1958 et 1965.

Il prit part à l’organisation de nombreuses actions pour la défense de la sidérurgie, en accord avec la CGT, pour exprimer le soutien du SNI et de la FEN.

Augustin Marsal devint conseiller municipal d’Amnéville lors d’élections partielles le 10 avril 1960. Il fut membre des commissions scolaire, des bains et sanitaires, des finances, de la bibliothèque, de la maternité, du bulletin municipal et des jeunes. Après l’initiative du projet non réalisé d’un centre aéré au chalet du club Aurore au Justemont, il fut aussi l’initiateur du centre aéré de Hessange qu’il dirigea pendant deux ans (1962-1963). À la suite de conflits internes, il fut déclaré démissionnaire, le 14 février 1964, à la demande du maire et du conseil municipal.

Sa compagne, Jacqueline Schneider, institutrice, puis directrice d’une école maternelle d’application, fut la responsable des commissions des maternelles et de la formation dans la section départementale du SNI puis du SNUipp jusqu’en 1993.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140455, notice MARSAL Augustin, Étienne par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 mai 2012, dernière modification le 28 avril 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Amnéville. — Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.— Notes de Paul Berger.

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