MARTEL Antoinette [née MIORADA Antoinette, Victorine]

Par Jacques Girault

Née le 9 juillet 1919 à Edolo (Italie), morte le 28 septembre 2013 à Draguignan (Var) ; institutrice dans le Var ; militante syndicaliste du SNI.

Fille d’un ouvrier menuisier et d’une couturière qui émigrèrent en 1921 dans l’Aisne, puis s’installèrent à Fréjus (Var) en 1928, Antoinette Miorada fut naturalisée avec ses parents en 1932. Elle avait reçu les premiers sacrements catholiques mais abandonna très vite toute croyance. Elle fréquenta l’école communale de Saint-Raphaël puis l’école primaire supérieure de Draguignan. Mais elle ne put présenter le concours d’entrée à l’École normale en raison d’un décret du gouvernement Laval interdisant aux naturalisés de moins de dix années de postuler à un emploi d’État. Après avoir obtenu le brevet supérieur à Draguignan en 1938, elle devint institutrice remplaçante en 1937. Elle exerça notamment à Draguignan, Callian, Saint-Raphaël, Puget-sur-Argens, Fréjus et fut titularisée en 1941 à Lorgues, après avoir sollicité une dérogation à la loi du 3 avril 1941 interdisant d’enseigner aux naturalisés de moins de dix ans. Elle enseigna pendant quelques mois l’italien au collège moderne de Lorgues. Détachée comme institutrice pendant deux mois au Luc (1951), revenue à Lorgues, institutrice (1952) puis directrice (1954-1955) de l’école de filles à Trans, institutrice à l’école de garçons de Draguignan (1955-1959), elle fut nommée au cours complémentaire de filles (futur collège d’enseignement général Frédéric Mireur) de Draguignan pour l’enseignement ménager en 1959.

Elle épousa religieusement l’instituteur Louis Martel en avril 1943 à Saint-Raphaël et eut deux enfants.

Antoinette Martel milita dans les camps laïques varois comme l’encourageait la section départementale du Syndicat national des instituteurs

Antoinette Martel, candidate du SNI, fut élue à la commission administrative paritaire départementale et à la commission paritaire centrale en février 1958. Suppléante au comité technique paritaire, en 1960, elle siégeait aussi à la commission de réforme et au comité médical. En mars 1961, réélue à la CAPD sur la liste « pour la défense et la promotion de l’école laïque », elle le fut à nouveau en avril 1965, sur la liste « Pour l’école laïque, pour l’union et la défense du personnel de la maternelle au CEG ». Elle avait été pérennisée comme professeur (mathématiques, physique, chimie) de CEG en 1964 et fut chargée de la direction du CEG Frédéric Mireur en janvier 1966. Devenue sous-directrice du collège d’enseignement secondaire Emile Thomas à Draguignan en 1973, elle y resta jusqu’à sa retraite en 1975.

En décembre 1965, Antoinette Martel figurait parmi les candidats non élus au conseil syndical sur la liste « majoritaire. Pour un SNI puissant, au service de tous, dans l’unité, l’indépendance et la démocratie ». Enfin, en 1971, elle participait aux travaux de la commission syndicale des directeurs de CEG.

Sympathisante socialiste, Antoinette Martel, en 1975, devint déléguée départementale de l’Éducation nationale et le demeura jusqu’en 1993.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140459, notice MARTEL Antoinette [née MIORADA Antoinette, Victorine] par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 mai 2012, dernière modification le 22 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 1477 W 135. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressée.

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