MARTIN Charles, Alphonse, Armand, Benjamin

Par Jacques Girault

Né le 13 mars 1896 à Guémené-Penfao (Loire-Atlantique), mort le 8 juin 1988 à Saint-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire) ; instituteur en Loire-Inférieure-Loire-Atlantique ; militant syndicaliste du SNI.

Charles Martin était le fils d’Hippolyte Martin, instituteur, directeur d’école, et d’Émilie Mercier, sans profession.

Instituteur à Louifert, il se maria le 8 août 1923 à Vannes (Morbihan) avec Blanche Régnier, institutrice à Juigné-des-Moutiers. Devenu directeur de l’école de garçons de La Chauvinière à Nantes, il était membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Il en devint en 1953-1954, le secrétaire et le resta jusqu’à la fin de l’année scolaire 1960-1961.

Lors des réunions du conseil national du SNI, il intervenait souvent. Le 14 avril 1954, il traita des constructions scolaires. Le 7 décembre 1955, à la différence de Georges Fournial, il estimait que le combat laïque pouvait être mené sans attendre une alliance entre les communistes et les socialistes. Le 15 avril 1967, il appuyait les propositions de Denis Forestier sur les revendications corporatives. Lors du conseil national extraordinaire du 9 septembre 1958, il approuvait l’analyse du projet de Constitution par Forestier et l’opposition syndicale proposée. Lors de la réunion de Noël 1959, dans la discussion de la question laïque, il estimait que la pression cléricale et le rôle des familles étaient à combattre. Le 23 décembre 1960, il argumenta pour une réponse négative de référendum sur l’autodétermination de l’Algérie, puis, après avoir entendu le rapport de Clément Durand, il s’opposa à la participation aux commissions pour faire passer le certificat d’aptitude pédagogique des maîtres de l’enseignement privé.

Lors des congrès nationaux, Charles Martin fut assesseur de la séance consacrée au mouvement des familles, qui constituait une des données de la question laïque, le 19 juillet 1957. Lors de la journée pédagogique précédant le congrès de Brest, le 16 juillet 1958, après le rapport de Jeanne Lordon sur « Le caractère original de l’enseignement dans les cours complémentaires et les orientations possibles des élèves », il exposa la situation des cours complémentaires dans les villes qu’il fallait, selon lui, développer. Lors du congrès de Paris, le 7 juillet 1959, il approuva le rapport moral qui proposait que les luttes laïques soient conduites par le syndicalisme enseignant en toute indépendance et il reprenait cette idée, le 9 juillet 1959, dans la séance consacrée à la nationalisation de l’enseignement, s’estimant soulagé par la position du SNI car « la défense de l’école ne saurait être assurée par des cartels d’action laïque plus ou moins dépendants des partis […] ». Il développa, dans le compte-rendu du congrès dans le bulletin départemental, ses impressions de congrès sa totale satisfaction avec ces orientations.

Son frère jumeau, Hippolyte Martin, était aussi instituteur à Nantes. Il décéda le 5 décembre 1985 à Abbaretz (Loire-Atlantique).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140469, notice MARTIN Charles, Alphonse, Armand, Benjamin par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 mai 2012, dernière modification le 19 décembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Nantes (Elisabeth Guillaume. — L’Ecole libératrice. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable