MAESTRATI Marie [née MONNIER Marie, Madeleine]

Par Jean-Pierre Besse

Née le 6 novembre 1913 à Genevreuille (Haute-Saône) ; infirmière ; militante communiste ; résistante ; déportée.

Marie Maestrati travaillait à Ville-Evrad comme infirmière. Elle adhéra au parti communiste en 1936 et fut trésorière de la cellule communiste de Ville Evrard.

Elle quiitta son travail en août 1942, officiellement pour des raisons de santé mais en fait depuis janvier 1942, elle était entrée dans la résistance sous le pseudonyme de Régine. Clandestine, elle était payée par le PC. Son mari était alors prisonnier en Allemagne.

Le 10 janvier 1943, l’arrestation par la police française d’Auguste Rouch entraina le démantélement d’une partie de la direction communiste de l’interrégion parisienne. Victor Rousseau, Paul Michelle, Raymond Labadie et surtout Roger Linet et Mohamed Lakhdar Touni furent arrêtés dans les semaines qui suivirent ainsi que leurs agents de liaison.
Marie Maestrati, arrêtée le 30 janvier, était domiciliée 7 avenue Jean Jaurès à Joinville-le-Pont avec Lakhdar Touni, la police la présenta comme sa maitresse, qualification assez courante pour les agents de liaison dans les rapports de police. Elle avait sur elle la quittance de deux appartements, un rue de Tolbiac où la perquisition fut fructueuse.

Elle fut déportée, comme toutes les femmes arrêtées dans cette affaire, le 26 juillet 1943 de la gare de l’est à Paris vers Sarrebruck puis Ravensbrück.
Elle fut libéré par la Croix Rouge le 22 avril 1945.

C’est sans aucun doute la même militante qui fut élue conseillère municipale en 1945 au Perreux-sur-Marne sous l’étiquette UFF. Cette élue, infirmière, était domiciliée 132 avenue Héros Maltournée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140494, notice MAESTRATI Marie [née MONNIER Marie, Madeleine] par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 3 mai 2012, dernière modification le 28 juillet 2012.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Arch. PPo., activités communistes pendant l’Occupation, carton 3 et GB 133.—La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial...op.cit.

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