MASSE Jean [Var]

Fils unique d’un Lyonnais d’ascendance provençale, marié à une alsacienne, employé puis cadre commercial d’exécution dans une entreprise de produits chimiques, anticlérical, laïque, radical-socialiste, Jean Masse obtint le baccalauréat (1944), la licence, le diplôme d’études supérieures (1948) et l’agrégation d’Histoire (1950) à Lyon. Dispensé des obligations militaires, il effectua toute sa carrière de professeur au lycée de Toulon, Peiresc puis Dumont d’Urville.

Il épousa en septembre 1949 à Lyon, Anne-Rose Dubois, professeur ; ils eurent trois enfants qui ne reçurent pas les sacrements religieux.

Masse, adhérent au SNES depuis 1950, participa à la vie syndicale dans son établissement et au lancement de la structure départementale de la FEN. Il milita activement dans la FEN-CGT de 1950 à 1954, assurant la trésorerie et l’administration de son mensuel départemental, L’Éducateur varois (octobre 1951-mars 1954). Il y écrivit plusieurs articles sur le marxisme, sur l’histoire, sur la peinture, sur le cinéma notamment. Il intervint aussi dans le journal sur des questions syndicales pour critiquer les propositions de la direction du SNES sous le titre « Échec du réformisme » (janvier 1954).

Jean Masse désapprouva la dissolution de la FEN-CGT. Par la suite, il participa pendant plusieurs années, comme représentant syndical, au conseil intérieur, puis au conseil d’administration de son lycée où il enseignait l’histoire en classe préparatoire à Saint-Cyr.

Jean Masse en outre milita dans le quartier du Mourillon où il habitait dans diverses associations (Amicale laïque, Société des écoles publiques, ciné-club).

Jean Masse, un des fondateurs de l’Union rationaliste dans le département, la présida dans les années 1960-1970. Il s’agissait aussi d’un lieu de rencontre pour les diverses composantes des forces de gauche. Quand le processus d’union de la gauche s’amorça dans la ville, l’Union rationaliste cessa son activité.

Masse, dans les années 1960, commença à préparer une thèse d’État sur le mouvement ouvrier varois à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il publia divers articles (Cahiers d’Histoire, Le Mouvement social, Provence historique) et collabora au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. La partie rédigée de sa thèse fut déposée dans les divers dépôts d’archives dans le Var et au Centre d’histoire sociale du XXe siècle de l’Université de Paris I.