OUSTEAU Élie

Par Georges Portalès

Né le 19 novembre 1909 à Toulouse (Haute-Garonne), mort en 1984 ; ingénieur ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) de la Haute-Garonne ; résistant ; militant socialiste ; adjoint au maire de Toulouse (1945-1948).

Élie Ousteau
Élie Ousteau

Élie Ousteau fit ses études au lycée Berthelot à Toulouse puis à l’École des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence. Ingénieur puis ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’État à la direction départementale de l’Équipement à Toulouse, il eut en charge, notamment, l’entretien des deux aéroports toulousains de Blagnac et de Francazal.

Syndicaliste CGT et militant de la SFIO, Élie Ousteau fit partie, durant la Seconde guerre mondiale, du réseau de résistance "Libérer et Fédérer", animé par Silvio Trentin. Il se chargea également avec l’aide d’officiers de l’armée de l’air de cacher dans des fermes isolées des armes et des éléments des petits avions avant l’arrivée des troupes allemandes à Toulouse le 11 novembre 1942.

À la Libération, il devint, en 1945, deuxième adjoint au maire socialiste de Toulouse Raymond Badiou*. Il abandonna ce mandat électif en 1948 pour se consacrer totalement à l’action syndicale.

Élie Ousteau figura, le 19 décembre 1947, parmi les fondateurs de l’Union départementale FO de la Haute-Garonne. Il fut aussi le responsable régional de la Fédération FO des Travaux Publics et des Transports et le secrétaire de la section départementale de la Fédération générale des fonctionnaires FGF-FO. Au titre de son corps professionnel, il siégea au sein de la commission administrative paritaire nationale.
Dans le domaine social, Élie Ousteau fut président du conseil d’administration de la Caisse primaire d’assurances maladie de la Haute-Garonne de 1963 à 1984.

Daniel Latapie, historien et résistant, et Élie Ousteau établirent la carte géographique de la Résistance en Haute-Garonne. Celle-ci figure à l’entrée du Musée de la Résistance et de la Déportation et sur le monument dédié à la Résistance à Toulouse.

Élie Ousteau fut également chroniqueur et membre du comité de rédaction de la revue trimestrielle "Résistance R 4". Il relata dans un article, paru en juin 1979, la création et l’action de l’escadrille aérienne "Marcel Doret", qui s’illustra lors du harcèlement des troupes allemandes quittant Toulouse et se repliant sur Montauban.

Titulaire des décorations suivantes : croix du Combattant volontaire de la Résistance (1939-1945), croix de chevalier dans l’Ordre national du Mérite, médaille d’honneur départementale et communale, médaille de l’aéronautique, Élie Ousteau décéda en 1984.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140618, notice OUSTEAU Élie par Georges Portalès, version mise en ligne le 24 mai 2012, dernière modification le 29 mai 2012.

Par Georges Portalès

Élie Ousteau
Élie Ousteau

SOURCES : Arch. de l’Union départementale FO de la Haute-Garonne. — Résistance R 4,
revue trimestrielle, juin 1979. — Arch. personnelles de l’auteur.

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