MATHIEU Gérard, Louis, François

Par Jacques Girault, Tony Legendre

Né le 1er août 1932 à Paris (XXe arr.), mort le 10 décembre 2020 à Laon (Aisne) ; professeur ; militant syndicaliste du SNES ; militant communiste, maire de Chambry (Aisne).

Fils d’un ouvrier mécanicien en automobiles, syndicaliste et d’une employée de bureau-libraire, Gérard Mathieu obtint le baccalauréat (séries "moderne" et "philosophie") au lycée de Laon (Aisne) en 1951. Inscrit à la Sorbonne, il devint licencié ès-lettres et fut reçu au CAPES d’Histoire-géographie.

Maître d’internat puis d’externat de 1951 à 1958, Mathieu, professeur d’Histoire-géographie de 1961 à 1992 au lycée de Laon, fut aussi conseiller pédagogique et animateur départemental dans ces disciplines.

Alors maître d’internat, Mathieu se maria en novembre 1954 à Laon (Aisne) avec une institutrice, future directrice d’école et maîtresse d’application. Ils eurent deux filles et deux garçons. Il effectua son service militaire dans l’armée de l’air.

Mathieu adhéra au Syndicat national de l’enseignement secondaire et à la FEN-CGT en 1952, puis milita dans la tendance "Unité et Action" du SNES. Secrétaire de la section syndicale (S1) du lycée de Laon de 1964 à 1977, secrétaire de la section départementale (S2) de 1967 à 1973, il fut membre dans la même période de la commission administrative de la section académique (S3) du SNES et de la CA départementale de la Fédération de l’Éducation nationale. Retraité, il fut le secrétaire de la section départementale des retraités du SNES de 1992 à 1998.

Mathieu adhéra au cercle de l’Union de la jeunesse républicaine française du lycée de Laon en 1949 et au Parti communiste français en 1951 à Laon. Secrétaire de la cellule communiste de Chambry de 1954 à 1992, il fut membre du comité et du secrétariat de la section communiste de Laon jusqu’en 1990. Pendant cette période, il animait le Comité de diffusion de l’Humanité. En raison de désaccords politiques remontant à la rupture du programme commun, il cessa d’adhérer au PCF en 1992, accompagné par les dix-huit membres de la cellule de Chambry.

Lors des élections municipales de Chambry en 1959, Mathieu, qui accomplissait son service militaire, ne pouvait être candidat. Son épouse le remplaça et fut élue conseillère municipale puis maire, Mathieu étant, selon son expression le "maire consort". Il fut par la suite régulièrement élu maire jusqu’en 2001. Les listes, qu’il conduisait, se définissaient comme "ouvrière" et "pour l’union de la gauche" et obtenaient entre deux-tiers et trois-quarts des voix. En 2002, il fut seulement élu conseiller municipal, son ancien premier adjoint lui succédant. Il ne se représenta pas en fin de mandat. Il indiquait que ses réalisations principales correspondaient à l’urbanisme, à l’économie et aux écoles. Dans cette période, il exerça diverses responsabilités intercommunales. Vice-président du Syndicat intercommunal de ramassage et de traitement des ordures ménagères des cantons de Laon Nord et Sud de 1983 à 1989, il le présida de 1989 à 1995 avec de devenir membre du bureau. Vice-président de divers Syndicats à vocation unique, il participa à la fondation de la Communauté de communes du Laonnois en 1992 et en fut le vice-président des affaires économiques jusqu’en 2008. Fondateur du Syndicat du Pôle du Griffon (zone économique intercommautaire), il en fut le vice-président jusqu’en 2008.

Pour les élections législatives de 1967 et de 1968, il fut le suppléant du candidat communiste dans la première circonscription (Laon). En 1981, il était le candidat titulaire. Désigné comme candidat pour le Conseil général dans le canton de Craonne en 1967, il dut être remplacé pour des raisons médicales selon le rapport du secrétaire fédéral. Il fut candidat au Conseil général dans le canton de Laon en 1973 et en 1979. En 1985, il refusa d’être candidat.

Mathieu participa à la vie associative régionale. Il encadra pendant neuf ans le camp en montagne des élèves du lycée technique de Laon et fut assesseur au Juge des enfants au Tribunal de Laon de 1976 à 1991. Dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques, il créa et présida le foyer culturel Gérard Philipe de Chambry de 1962 à 2008. Il fut le vice-président du comité de Laon de France-URSS jusqu’en 1992. Il fut membre du bureau du ciné-club laonnois de 1962 à sa disparition.

Mathieu, toujours membre du SNES-FSU, restait abonné à l’Humanité en 2012.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140630, notice MATHIEU Gérard, Louis, François par Jacques Girault, Tony Legendre, version mise en ligne le 24 mai 2012, dernière modification le 21 août 2022.

Par Jacques Girault, Tony Legendre

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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