AYBRAM Georges, Raymond

Par Georges Portalès

Né le 9 juin 1915 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 11 février 2012 à Toulouse , ingénieur ; résistant ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) de la Haute-Garonne ; militant socialiste.

Georges Aybram au centre
Georges Aybram au centre

Georges Aybram était le fils de Jean Aybram, employé au chemin de fer, et de Marie Paule Fournié, ménagère.

Après ses études effectuées au lycée Berthelot à Toulouse, il obtint un diplôme équivalent à celui d’ingénieur des travaux publics dans le domaine de l’assainissement. Il entrera à la ville de Toulouse comme ingénieur en octobre 1935.

Lors de la Seconde guerre mondiale, il fut affecté, au début de 1940, sur le front d’Alsace. Son attitude au combat lui valut la croix de guerre avec palme. Démobilisé , il réintégra les services techniques de la ville de Toulouse. Il participa activement aux actions de la Résistance, au sein du réseau "Maurice", ayant pour objectif le renseignement et l’évasion vers l’Afrique du Nord, via les Pyrénées et l’Espagne, de pilotes alliés. Il appartient également au NAP (Noyautage de l’administration publique), constitué par Jean Delpech. L’un et l’autre firent partie du CAS (Comité d’action socialiste). Son combat contre l’occupant fut reconnu , par l’attribution de la croix du combattant volontaire et de la médaille de la Résistance.

Militant au sein de la CGT, Georges Aybram opta, au moment de la scission, pour Force Ouvrière. Il occupa en son sein différentes fonctions : secrétaire adjoint du syndicat FO des employés municipaux de Toulouse, secrétaire régional, puis, au plan national secrétaire adjoint de la Fédération FO des Services publics et de santé. Lors du premier congrès de cette fédération, tenu en mai 1949, il présenta un rapport sur les régies municipales.

Il fut également vice-président fondateur du service social de la mairie de Toulouse et président fondateur de la mutuelle du personnel de la ville de Toulouse.
Il assuma également d’autres mandats tels que : administrateur du centre de formation des personnels communaux, administrateur des hôpitaux publics, professeur au Centre national des conducteurs de travaux...

Il termina sa carrière, en juin 1980, comme directeur général adjoint des services techniques de la ville de Toulouse. Toutes ses activités au service de ses concitoyens lui valurent l’attribution de la croix de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.
Socialiste de toujours, il figura parmi les proches de Raymond Badiou, maire de Toulouse.

Joueur de rugby dès 1930 comme demi de mêlée, il fut le président, de 1951 à 1980, du club omnisports, le TOEC (Toulouse Olympic Etudiants Club) et il siégea au comité directeur de la Fédération française de rugby. Le stade du TOEC porte son nom, il fut inauguré le 8 décembre 2008, du vivant de Georges Aybram, par le député-maire de Toulouse, Pierre Cohen.

Il se maria le 10 juillet 1941 à Toulouse avec Henriette Rauzy.

La maladie eut raison de lui, il décéda, le samedi 11 février 2012, dans sa 97ème année. Il fut inhumé à Bedeilhac (Ariège).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140647, notice AYBRAM Georges, Raymond par Georges Portalès, version mise en ligne le 29 mai 2012, dernière modification le 28 mars 2022.

Par Georges Portalès

Georges Aybram au centre
Georges Aybram au centre

SOURCES : Arch. de l’Union départementale FO de la Haute-Garonne. — Arch. dép. de la Haute-Garonne, Fonds Daniel Latapie Les socialistes de la R 4 dans la Résistance . — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 12 mai 1949. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1948, 1950 et de 1959 à 1969. — La Dépêche du Midi, Edition de Toulouse, 5 décembre 2008, 13 février 2012. — Notes de Louis Botella. — État civil.

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