MAURIÈRES Marcel, Albert

Par Jacques Girault

Né le 7 février 1924 à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), mort le 27 avril 2008 à Montauban (Tarn-et-Garonne) ; instituteur puis inspecteur ; militant syndicaliste ; militant communiste, maire de Léojac-Bellegarde (Tarn-de-Garonne).

Huitième enfant d’une famille de petits paysans, fermiers ou métayers, Marcel Maurières fit ses études à l’école primaire supérieure de Castelsarrasin, puis aux collèges de Castelsarrasin et de Moissac où il obtint le baccalauréat. En 1944, engagé dans les milices patriotiques, il adhéra aux Jeunesses communistes et au Parti communiste français. Responsable départemental des jeunes du Front national, il était le secrétaire du cercle local des JC puis de l’Union de la jeunesse républicaine de France.

Il rencontra aux JC sa future épouse, Paulette Chauderon, fille de Guillaume Chauderon, maréchal-ferrant, communiste depuis 1920, résistant, adjoint au maire de Castelsarrasin à la Libération. Ils se marièrent en avril 1947 à Castelsarrasin et eurent quatre enfants.

Marcel Maurières, employé à la Sécurité sociale, responsable syndical en 1947, secrétaire de la section communiste de Castelsarrasin, devint membre du comité et du bureau de la fédération communiste, responsable à l’éducation. De 1948 à 1956, devenu journaliste au Patriote du Sud-Ouest, correspondant départemental à Montauban, responsable de la rédaction départementale à Toulouse (Haute-Garonne), il occupait les responsabilités de rédacteur en chef adjoint, puis de secrétaire du journal, enfin de chef du service des ventes. Il participa à une école centrale d’un mois réservée aux journalistes communistes.

En 1956, Le Patriote du Sud-Ouest disparut. Marcel Maurières commença des suppléances d’instituteur dans l’Aisne à Aubertin (1956-1958) puis devint instituteur titulaire à Lerzy (1958-1966). Secrétaire de mairie, il était délégué cantonal du Syndicat national des instituteurs.
Après avoir obtenu le certificat d’aptitude à l’inspection primaire à l’issue de la formation pendant l’année scolaire 1965-1966 à l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, il devint inspecteur départemental de l’Éducation nationale à Bolbec (Seine-Maritime) de 1967 à 1979. En 1968, il soutint les actions des enseignants. Il poursuivit sa carrière d’inspecteur à Montauban de 1979 à sa retraite en 1984. Membre du Syndicat national des IDEN, il organisa et conduisit une liste dite du « Manifeste » contre la direction nationale de tendance « Unité, indépendance, démocratie ».

À partir de 1979, Marcel Maurières reprit une activité plus soutenue dans le PCF dont il n’avait été qu’un militant de base depuis 1956. Il créa et anima une commission d’histoire au sein de la fédération communiste qui publia plusieurs articles dans la presse, organisa une exposition sur la Résistance et rédigea un ouvrage en 1984, Le PCF dans la Résistance en Tarn-et-Garonne.

Conseiller municipal de Léojac-Bellegarde en 1983, il fut adjoint au maire en 1989 et maire à partir de 1990. Responsable d’organisations diverses (Mouvement national de lutte pour l’environnement, Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix, Francs et Franches camarades), membre du bureau départemental de l’Association nationale des anciens combattants et résistants, il présida l’Association des amis de la Bibliothèque centrale de prêt du Tarn-et-Garonne. Avec Georges Passerat, il dirigea en 1992 un ouvrage consacré à la découverte des 800 auteurs du département. Il rassembla aussi des documents sur l’histoire de Lerzy où il avait enseigné.

En 1994, Marcel Maurières, à la suite de désaccords avec la direction nationale, ne renouvela pas son adhésion au PCF. Il poursuivit sa collaboration avec la fédération en publiant de nombreux articles dans le bimensuel fédéral, Les Nouvelles du Tarn-et-Garonne tout en conduisant un travail biographique sur les Républicains espagnols. Il précisa dans ses mémoires : "fidèle à mes opinions et à mon idéal de jeunesse, je reste toujours près du Parti, auquel je dois tant et continuerai à l’aider dans la mesure de mes possibilités."

Ses ouvrages, archives et documents furent versés aux archives départementales du Tarn-et-Garonne. En 2020, édité par la fédération du PCF, paraissait un ouvrage sous le titre Les communistes en Tarn-et-Garonne 1920-1944) qui reprenait, entre autres, le contenu intégral du livre de Maurières sur la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140708, notice MAURIÈRES Marcel, Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 juin 2012, dernière modification le 26 avril 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Quand s’entr’ouvent les vannes de la mémoire, manuscrit autobiographique. M. Maurières et G. Passerat (sous la direction de), 2003. ─ 800 auteurs : dix siècles d’écriture en Tarn-et-Garonne, Montauban, Association des amis de la bibliothèque de prêt du Tarn-et-Garonne, 1992.

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé et par sa famille.

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