MESSIER Michel, Licien, Eugène, Joseph, André

Fils de André et de Odille Tilman, gérants de maison de commerce, Michel Messier entra au travail à l’âge de 14 ou 15 ans au centre hospitalier d’Amiens, puis se syndiqua en 1945. Après avoir fait campagne en Indochine, il adhéra à FO en 1950. Au cours des grèves de 1953, il fut désigné comme secrétaire adjoint du syndicat FO des hospitaliers d’Amiens. Puis, en 1954, Michel Messier fut élu secrétaire du groupement départemental FO des services publics et de santé de la Somme, et membre du bureau régional FO qui comprenait alors les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme. Egalement membre du bureau de l’UL-FO d’Amiens en 1955-1956, il fut élu à la commission exécutive de l’Union départementale du syndicat au congrès de février 1956. Michel Messier, qui avait été élu membre titulaire de la commission paritaire du centre hospitalier d’Amiens, siégea aussi à la commission paritaire départementale.

Michel Messier s’attacha notamment à mener la bataille syndicale contre l’emprise de la CGT qui avait fait du centre hospitalier d’Amiens, un bastion de 400 adhérents. Secrétaire général du syndicat FO des hospitaliers d’Amiens, il fit de ce syndicat l’un des plus actifs de la fédération. Ainsi, en mars 1961, il fonda le journal L’Avenir, organe bimestriel du groupement départemental des services publics et de santé de la Somme, dont il était le directeur-gérant. En 1964, le journal comptait 1200 abonnés gratuits et était distribué à tout le personnel municipal et hospitalier de la Somme. En 1965, L’Avenir prit une nouvelle dimension en devenant l’organe régional des hospitaliers FO.
Membre du bureau de l’UD-FO hospitaliers de la Somme et de l’UL-FO hospitaliers d’Amiens, il fut également membre du conseil d’administration des oeuvres sociales Nord-Picardie, et il contribua au démarrage à Amiens de la Mutuelle nationale des hospitaliers. Membre correspondant du régime de retraite complémentaire, il fut à l’origine de la création d’une section syndicale des retraités, en 1965. A cette date, Michel Messier fut également assesseur au tribunal de première instance.

Connu comme militant socialiste SFIO, Michel Messier fut candidat aux élections municipales en 1965 Amiens. Il figurait en 28e position (sur 37) sur la « liste de coalition des partis communiste, PSU, socialiste et radical », conduite par Camille Goret* face à celle du maire socialiste sortant, Maurice Vast, qui avait formé une liste avec les gaullistes. La liste Maurice Vast était élue avec 58% des voix contre 42% à la liste d’union de la gauche (21 796 voix contre 29 843).

Toujours secrétaire du syndicat FO des hospitaliers d’Amiens en 1970, Michel Messier devint en avril de l’année suivante conseiller technique à la propagande au sein du bureau régional des syndicats FO des agents municipaux et hospitaliers qui préparait le congrès national de la Fédération des services publics et de santé FO (mai 1971).

Il s’était marié dans les années 50 avec Huguette Chantrelle.