LOUIS Marcel, Paul

Fils de Jean, Henri Louis, né en 1912, qui travailla d’abord chez ses parents cultivateurs, puis entra en 1935 comme cantonnier au PLM (devenu la SNCF le 1er janvier 1938) et termina sa carrière en 1967 avec le grade de chef de canton principal, Marcel Louis était le deuxième d’une fratrie de huit enfants (quatre garçons, quatre filles) nés entre 1936 et 1954. Sa mère, fille d’un sabotier, entra également au PLM en 1935 et fut garde-barrière jusqu’à sa retraite. Marcel Louis grandit dans une famille catholique pratiquante, attentive aux autres.

Il entra au travail le 1er juillet 1954, jour où il aurait dû passer l’examen du brevet. Il le prépara ensuite par correspondance et réussit son CAP de banque. Il fit toute sa carrière comme employé à la Lyonnaise de Banque, à Louhans (Saône-et-Loire), puis à Mâcon (Saône-et-Loire), enfin à Villefranche-sur-Saône (Rhône) les trois dernières années précédant sa retraite en 1998. Il avait fait son service militaire à Lure (Haute-Saône) de 1959 à juin 1961, puis en Algérie les six derniers mois de 1961.

Deux ans après son entrée dans la vie active, Marcel Louis, , marqué par son passé familial et poussé par une collègue de travail, amie de son père, se syndiqua à la CFTC. Conforté dans la nécessité de l’action lors des grandes grèves nationales des banques en 1957 et 1958, il mena des actions significatives (blocage des entrées de banques à Chalon-sur-Saône, etc.). Ce mouvement, qui dura un mois, permit une évolution importante de la convention collective des banques. Lorsqu’il arriva à Mâcon en 1962, seuls deux camarades, au seuil de la retraite, composaient la section syndicale CFTC. Très vite, il en prit la responsabilité, entraîna des adhésions en nombre auprès de jeunes embauchés. Il fut élu délégué CFTC puis CFDT du personnel et membre du comité d’établissement.

En 1968, ayant réussi avec d’autres syndicalistes à bloquer les banques de Mâcon pendant un mois, ce qui permit une négociation dans un rapport de force très favorable, débouchant sur de nombreux avantages, dont le paiement des jours de grève, Marcel Louis fut appelé à sièger au comité central d’entreprise. Il permit par ailleurs à trois jeunes collègues, formés sur le tas, de prendre des responsabilités : Xavier Buatois*, Roland Limonier* et Maurice Bouvier* qui devinrent délégués syndicaux au plan national. Dans le même temps, Marcel Louis fut administrateur CFDT de la caisse de retraites de la Lyonnaise de banque.

Engagé avec sa femme à la FCPE, il créa avec elle et Maryse Gagneau, Marie-Louise Bouvier, Françoise Casanova et le couple Barre, une section locale de la Confédération syndicale des familles (CSF), la première du département. Tous deux furent actifs dans diverses associations locales : le soutien scolaire, la consommation, la défense des familles, la création et la gestion d’un centre de soins infirmiers.

Marcel Louis s’était marié le 3 mars 1962 à Louhans avec Jeanine Boulet (née en 1939), ancienne responsable Âmes Vaillantes puis de la fédération JOCF de Mâcon-Sud. Ils eurent quatre enfants : Christian (1962), Catherine (1965), Dominique (1968) et Séverine (1973).