ADAM Léon, Auguste, Ghislain.

Par Jean Neuville

Jamagne (aujourd’hui commune de Philippeville, pr. Namur, arr. Philippeville), 9 septembre 1903 – 20 décembre 1988. Domestique de ferme, ouvrier industriel dans plusieurs secteurs dont la mine, dirigeant syndical chrétien local, puis permanent syndical régional pour la Basse-Sambre (pr. et arr. Namur).

Fils unique de Léonie Adam, née à Jamagne en 1881 et décédée à Tamines (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur) en avril 1959, Léon Adam fréquente l’école primaire de Jamagne jusqu’à l’âge de huit ans et est ensuite envoyé en pension à Ternat (pr. Brabant flamand, arr. Hal-Vilvorde) où il reste jusqu’à la déclaration de la guerre de 1914.

Le 15 août 1914, Léon Adam est embauché comme domestique dans une ferme où il travaille de quatre heures le matin à huit heures le soir en échange de la nourriture et de cinq francs par mois. La guerre terminée, il tente d’exercer ce « métier » en France mais ne trouve pas d’embauche. Il revient en Belgique où il travaille dans plusieurs entreprises de la région du Centre (pr. Hainaut). Licencié à trois reprises, il retourne en France où son action en faveur d’ouvriers polonais le force à changer de département.

En 1924, Léon Adam effectue son service militaire jusqu’en mars 1925. Il s’engage alors au puits n° 4 de Fontaine-l’Évêque (pr. Hainaut, arr. Charleroi) où il a des difficultés pour avoir défendu un mineur italien. Il participe à la grève de 1932 et il s’ensuit de nouvelles difficultés. Il doit finalement changer de secteur et, en 1936, il travaille à la Société anonyme Feutres et amiante à Auvelais (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur) où il déclenche bientôt une grève. Mis en chômage un jour sur deux après la reprise du travail, il retourne à la mine, y est très vite repéré et défendu par les communistes. Le 1er août 1938, il est élu secrétaire-adjoint du Syndicat des francs-mineurs constitué à Auvelais.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Léon Adam travaille au puits n° 5 du Roton à Farciennes (pr. Hainaut, arr. Charleroi) où il mène une action syndicale clandestine. À l’issue de la guerre, Jean Legiest*, qui, avant la guerre, est permanent du Syndicat des francs-mineurs à Charleroi, l’appelle pour le seconder lors de la reprise des activités syndicales. Bientôt Léon Adam est chargé de la fonction de permanent syndical pour les mines de la Basse-Sambre. Son bureau est situé au siège de la Fédération régionale des syndicats chrétiens de Namur, place L’Ilon à Namur, où il reste jusqu’en octobre 1966.

Le 20 septembre 1930, Léon Adam épouse Maria Barbiaux, née à Arsimont (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur) le 21 juillet 1909, et qui a acquis une formation de couturière et de coiffeuse. Comme son mari, celle-ci est catholique. Ils ont deux enfants : Marguerite, née à Arsimont le 11 décembre 1936, gardienne dans une prison, et Michel, né le 1er juin 1942, instituteur.

Sans ostentation, resté toute sa vie très proche des problèmes de la vie de travail, tenace dans la défense des faibles sur les lieux du travail, Léon Adam a eu une influence appréciable dans la Basse-Sambre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article141211, notice ADAM Léon, Auguste, Ghislain. par Jean Neuville, version mise en ligne le 17 juillet 2012, dernière modification le 7 décembre 2022.

Par Jean Neuville

SOURCE : Info CSC, 15 janvier 1989, p. 15.

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