ADOVASIO Vincent.

Originaire de la Molise (Italie du Sud), Vincent Adovasio arrive de son Italie natale, avec le premier contingent de travailleurs italiens, pour travailler dans les mines belges en 1946. Il est occupé au fond au charbonnage des Kessales à Jemeppe (aujourd’hui commune de Seraing, pr. et arr. Liège) et milite à la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB), seule organisation syndicale présente dans l’entreprise.

En 1954, Adovasio participe à un congrès régional du service des travailleurs étrangers de la Confédération des syndicats chrétiens (CSC). Il en répand les résolutions, ce qui a comme résultat de le faire exclure de son organisation syndicale qui, de plus, impose son licenciement. Une grève est déclenchée pour obtenir sa réintégration, elle dure cinq semaines. Durant six mois, V. Adovasio, marié et alors père de deux enfants, se retrouve sans revenu.

Le 1er octobre 1954, Adovasio est nommé permanent en charge des travailleurs italiens à la Fédération des syndicats chrétiens de Liège. Il entre en fonction le 1er janvier 1955. Il devient président du Comité des mineurs à la Fédération des syndicats chrétiens de Liège. Il gère peu après le secteur professionnel d’Ans (pr. et arr. Liège)-Montegnée (aujourd’hui commune de Saint-Nicolas, pr. et arr. Liège).

Le 1er janvier 1976, Vincent Adovasio remplace Antoine Boulanger comme permanent de la Centrale des francs-mineurs à Liège, avec pour mission principale d’organiser les mineurs pensionnés. Très attaché à sa terre natale, il est considéré comme le promoteur de l’enseignement de l’italien. Il est président du Comité consulaire. Il défend les droits salariaux des enseignants de cours d’italien, dépendant de ministères italiens. Il organise à cet effet l’occupation du Consulat d’Italie à Liège.