Par Jean Neuville
Âgé de 23 ans en 1907. Ouvrier mineur, délégué du personnel à la Commission d’enquête de 1907 à Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi).
Ouvrier à veine, domicilié à Jumet-Gohissart (aujourd’hui commune de Charleroi, pr. Hainaut, arr. Charleroi), Charles Aert travaille à la mine depuis l’âge de quatorze ans. Ouvrier à veine au siège Saint-Auguste du charbonnage de Monceau-Bayemont, il dépose le 12 août 1907, au nom du personnel de l’envoyage 811 mètres, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Cet ouvrier payé à la tâche demande la limitation légale de la journée de travail à huit heures par jour, descente et remontée comprises. Il propose que cette réduction se fasse par étapes.
Charles Aert souligne la pénibilité du travail qui est presque de deux heures. C’est en raison du « manque de bois à front », du « mauvais état du raillage » et de « la pénurie du matériel roulant » que « nous subissons une heure de retard ».
Par Jean Neuville
SOURCE : Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille. Enquête orale. Déposition des témoins. Section de Charleroi, Bruxelles, 1907, p. 98-99.