Par Jean Neuville
Né à Auvelais (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur), âgé de 35 ans en 1868. Ouvrier houilleur, impliqué dans une grève à Arsimont (aujourd’hui commune de Sambreville) en 1868.
Antoine Alain ou Allain, marié et père de cinq enfants, est domicilié à Auvelais lorsqu’il est accusé, par un procès-verbal de gendarmerie daté du 12 avril 1868, d’être « monté au carré » lors de la grève du charbonnage d’Arsimont (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur). Antoine Alain déclare avoir gagné en mars 46 francs alors qu’il a « usé pour 60 francs de grain ». Georges Gilson, directeur de charbonnage à Falisolle (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur), confirme, dans sa déposition le 14 avril 1868, la présence de Alain parmi les quatre ouvriers qui se sont présentés sur le carré de la fosse. Le 16 avril, c’est au tour du chef-porion, Pierre Cordier, d’accuser Alain d’être un meneur.
Antoine Alain est condamné à huit jours de prison et solidairement, avec les autres accusés, aux frais de 131 francs, 67 centimes par le tribunal de première instance de Namur le 8 mai 1868 pour délits prévus par l’article 310 du Code pénal.
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, 2e partie : 1849-1886, Paris-Louvain, 1969, p. 67-79 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).