ALBRECQ Arthur.

Domicilié à Carnières (aujourd’hui commune de Morlanwelz, pr. Hainaut, arr. Thuin), Arthur Albrecq travaille à la mine depuis dix-huit ans. Il est ouvrier à la pierre, coupeur de voie au siège n° 3 du charbonnage d’Anderlues (pr. Hainaut, arr. Thuin) depuis trois ans et demi, quand il dépose, le 9 août 1907, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille dans la section de Charleroi pour le groupe de Ressaix (aujourd’hui commune de Binche, pr. Hainaut, arr. Thuin). Il dépose au nom du Syndicat des ouvriers mineurs d’Anderlues.

Arthur Albrecq confirme notamment la déposition de Louis Philippe Teyssier* du Syndicat des mineurs d’Anderlues. Payé « à la journée avec tâche imposée », il signale qu’il « travaille effectivement pendant six heures, le reste de ma journée servant aux apprêts. » Dans sa déposition, il souligne également un nombre « record » de chômeurs dans le puits n° 3 : « j’estime à 40 p.c. du personnel de nuit le nombre de chômeurs du lundi et à 20 p.c. environ celui des autres jours. Les ouvriers d’Anderlues désertent la mine pour le moindre prétexte mais principalement par peur du danger. S’il existait d’autres industries à Anderlues, le charbonnage aurait plus d’ouvriers parce que l’organisation n’y est pas bonne. »