ALLARD Joachim.

Par Jean Neuville

Né à Cortil-Wodon (aujourd’hui commune de Fernelmont, pr. et arr. Namur), âgé de 25 ans en 1856. Ouvrier serrurier, impliqué dans une grève et condamné en vertu de l’article 415 en 1856.

Domicilié à Flawinne (aujourd’hui commune de Namur, pr. et arr. Namur), Joachim Allard travaille pour le maître serrurier, Deldine Dieudonné aîné, à Namur. Selon une communication du commissaire de police de Namur au juge d’instruction De Maiffe, Allard est accusé par son employeur d’avoir, à sept heures du soir le 20 mai 1856, « sans avertissement préalable, sonné la cloche pour faire cesser le travail dans ses ateliers, ce qui n’a ordinairement lieu qu’à huit heures et ne se fait jamais que par un apprenti. »

Interrogé, Joachim Allard reconnaît avoir participé à une réunion, le 18 mai, au café de l’Europe « où il a été convenu qu’on finirait la journée à sept heures ». Il reconnaît avoir sonné la cloche « mais », précise-t-il, « c’est toujours moi qui la sonne ». Le 26 juillet 1856, il est condamné, ainsi que Martin Féront et Jean Brasseur, à cinq jours de prison et à dix francs d’amende sur base de l’article 415 du Code pénal et à payer solidairement les frais de justice.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article141243, notice ALLARD Joachim. par Jean Neuville, version mise en ligne le 18 juillet 2012, dernière modification le 28 décembre 2019.

Par Jean Neuville

SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, 2e partie : 1849-1886, Paris-Louvain, 1969, p. 34-40 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57)

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