Par Jean Neuville
Âgé de 24 ans en 1907. Ouvrier mineur, délégué des ouvriers du charbonnage de Falisolle (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur) et du syndicat des mineurs d’Arsimont (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur) à la Commission d’enquête sur la durée du travail de 1907.
Domicilié à Arsimont, François Alloin travaille à la mine depuis l’âge de quinze ans. Il est ouvrier à veine au charbonnage de Falisolle depuis un an lorsqu’il dépose, le 29 juillet 1907, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille à la section de Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi) dans le groupe de Tamines (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur). Il parle d’abord au nom des ouvriers du charbonnage de Falisolle.
« Avec les huit heures », dit Alloin notamment, « il y aurait peut-être une petite diminution de salaire dès le début ; nous l’accepterions, mais il faut que les patrons fassent aussi un petit sacrifice. » Une meilleure organisation du travail est indispensable car « on pourrait accomplir en huit heures la même tâche qu’aujourd’hui ».
En second lieu, François Alloin donne lecture d’un rapport qu’il a rédigé au nom du syndicat des mineurs d’Arsimont concernant le siège n° 2 d’Arsimont des charbonnages d’Ham-sur-Sambre (aujourd’hui commune de Jemeppe-sur-Sambre, pr. et arr. Namur). Il y décrit les difficiles conditions de travail, notamment le mauvais entretien du matériel et la mauvaise aération du puits.
Par Jean Neuville
SOURCE : Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille. Enquête orale. Déposition des témoins. Section de Charleroi. Groupe de Charleroi, Bruxelles, 1907, p. 178-180.